Cher auteur, votre raisonnement ne sort pas du moule de la pensée unique, aussi, votre solution n’en est pas une.
Déjà, il conviendrait de remettre le sens des mots dans le bon ordre, car comme le faisait remarquer JL, le demandeur d’emploi n’est pas l’ouvrier, mais l’employeur et donc l’offreur d’emploi est l’ouvrier.
En quoi cette inversion est elle importante ? Dans le fait que si l’offre d’emploi est en réalité très supérieure à la demande, alors, cela signifie que la demande en biens et services est pleinement satisfaite. Si tel n’est pas le cas, c’est qu’il y a un dysfonctionnement dans le mécanisme de régulation de l’offre et de la demande d’emploi, pour produire les biens et satisfaire la demande de la population. Or, la recherche de ce dysfonctionnement mène tout droit à la captation de la richesse produite par une minorité sur le dos de la majorité.
Autrement dit, ce système permet de faire croire que la crise économique est dû à la faiblesse non pas de la demande, mais de l’offre d’emploi détenu par celui qui dispose du capital. Car si on inverse le rapport, l’offre d’emploi étant surabondante, la demande ne peut qu’être satisfaite à court termes et si elle ne l’est pas, c’est que la répartition du capital ne répond pas aux besoins de la population et ne rempli pas son rôle social.
En conclusion, cher auteur, cela veut dire que quand la productivité augmente grace à la technique, c’est la charge de travail humain qui doit diminuer pour conserver l’équilibre et l’égalité entre travailleurs. En aucune façon de réserver les gains de productivité pour augmenter le niveau de vie d’une seule catégorie de personnes au détriment des autres, qui apparaît comme du vol... Sauf quand l’ouvrier est demandeur, car c’est lui qui apparaît alors comme le voleur.
Il ne s’agit donc pas de faire travailler 9 millions de chômeurs comme les autres, mais de diluer la charge de travail entre tous les actifs pour offrir le plus de temps libre pour chacun. Dans ce contexte, la diminution de la charge de travail équivaut à un indice de croissance sociale.