Ne pas oublier une considérable bévue de timing : en mettant en avant une polémique sur le gender avec son corolaire du « mariage pour tous », ce gouvernement à démontré que ses centres d’intérêts divergent de ceux de la majorité de ses électeurs.
Cette stratégie a masqué toutes les réformettes censées ravir la gauche.
A mes yeux, les trois personnes qui ont fait perdre la gauche sont - paradoxalement - trois des ministres les plus populaires, car les plus engagés dans cette opération : Valls, Taubira et Vallaud-Belkacem. En effet, leur popularité ne repose pas sur une réponse à des préoccupations immédiates, mais sur un discours soi-disant égalitaire, en fait très démagogique. Sarko a fait la même erreur en son temps.
La tentative désespérée de NVB de ne pas appeler un chat un chat (quelle immense stupidité d’annoncer que « la théorie du genre n’existe pas » après avoir affirmé le contraire) a surtout démontré la difficulté qu’éprouve le gouvernement de nommer ses objectifs réels.
Cette phrase idiote résonne en effet de la façon suivante : si cela n’existe pas, pourquoi détourner en sa faveur toute l’énergie du gouvernement au détriment de problèmes immédiats des Français ?
Pas de réponse non plus de ce côté-là, avec une politique économique complètement illisible.
Il en ressort l’image irrécupérable d’une équipe complètement engluée dans l’incohérence de son discours.