Greenpeace
– une multinationale du lobbying :
« Greenpeace
est une organisation internationale.
Elle est présente sur tous les continents et tous les océans grâce
à ses 28 bureaux nationaux et régionaux et ses trois bateaux. Elle
compte près de trois millions d’adhérents à travers le monde. […]
(http://www.greenpeace.org/france/fr/connaitre-greenpeace/
– mars 2014)
Informations
& Pressions […]
Il
s’agit ensuite de faire
pression sur les décideurs,
élus, responsables administratifs ou chefs d’entreprises afin qu’ils
prennent mieux en compte ces revendications. […]
Ce
travail
de lobbying
revêt plusieurs aspects : rencontre avec les collaborateurs des
cabinets ministériels, participation aux réunions de concertation
avec les administrations centrales, informations et débats avec les
élus et les partis politiques, participation aux auditions dans le
cadre des commissions parlementaires, confrontations avec les
dirigeants d’entreprises. »
(http://www.greenpeace.org/france/fr/connaitre-greenpeace/valeurs/
– mars 2014)
Nous
buvons sans modération les protestations des militants contre le
lobbying des multinationales... sans remarquer que les militants
aussi pratiquent le lobbying. Parce que le lobbying, ce
n’est pas seulement la défense et la promotion – plus ou moins
de bonne foi – d’intérêts économiques ; c’est
aussi la défense et la promotion – plus ou moins de bonne foi –
d’intérêts idéologiques. Les missionnaires aussi sont des
lobbyistes – chacun de sa bonne foi.
Greenpeace
s’auto-proclame indépendante. Mais c’est en réalité une
indépendance au rabais, à 66 % seulement. Parce
qu’il faut bien vivre, pas seulement d’amour et d’eau fraîche,
et Greenpeace n’échappe pas à la règle ; elle consacre
« 33 %
[de ses ressources] à la collecte de fonds (dont 12 % au
programme Direct Dialogue en charge du recrutement de nouveaux
donateurs) ».
(Site de Greenpeace France – janvier 2010)
Il
faut bien vivre… Mais où est l’indépendance absolue quand il
faut flatter les donateurs, quand il faut leur en donner pour leur
argent ? C’est pour eux que Greenpeace ne manque pas une
occasion de « se faire remarquer » – comme on dit des
garnements turbulents, c’est son fond de commerce. C’est même sa
seule activité ; Greenpeace ne fabrique aucun objet, ne
rend aucun service : Greenpeace « fait » dans le
lobbying, uniquement dans le lobbying. Lobbying auprès des
décideurs, elle le revendique, c’est son gagne-pain ; mais
surtout elle fait dans le pernicieux lobbying masqué dont nous
sommes tous victimes, à travers des médias omniprésents, friands
de tous les communicants qui savent « se faire remarquer ».
La
plus puissante limite à l’indépendance n’a rien à voir avec
l’argent : c’est l’idéologie.
Plus
sur le sujet :
Greenpeace
- une multinationale du lobbying - Lobbying militant -
http://ecologie-illusion.fr/Greenpeace_une_multinationale_du_lobbying.htm
Pierre
Yves