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Les naïves protestations de Greenpeace sont-elles innocentes ?

Plusieurs actions récentes contre les installations nucléaires européennes ont mis l’ONG Greenpeace hors-la-loi sans pour autant changer la donne. La « multinationale verte », présente dans de nombreux pays à travers le monde, n’en est plus à son coup d’essai mais au fil des coups médiatiques, les dirigeants ont oublié de mettre de « l’éthique sur l’étiquette ». Désormais ses intentions ne sont plus à l’abri des soupçons…

 

Dans le documentaire de Noam ChomskyL’encerclement le chercheur nous explique comment des entreprises ou des fortunes privées bénéficient de dégrèvements fiscaux en finançant des organismes de bienfaisances, type fondation ou ONG. Or selon la loi canadienne, les organismes de bienfaisance ne peuvent se livrer à des actions politiques souligne l’analyste. Ainsi l’intellectuel rappelle « qu’en 1989 Greenpeace s’est vu retirer son statut d’organisme de bienfaisance par le gouvernement canadien. L’Agence du revenu du Canada a conclu que l’ONG n’agissait pas toujours dans l’intérêt du public, en contribuant, par exemple, « à pousser des gens dans la pauvreté en réclamant la fermeture d’industries » ».

En France, la Cour des Comptes avait également souligné les zones d’ombres de la comptabilité de l’ONG en 2012… Au-delà des soupçons, les remises en cause systématiques des décisions de l’Autorité de Sûreté Nucléaire placent aujourd’hui certains militants associatifs en situation d’illégalité. On s’interroge d’ailleurs dans l’entourage du gouvernement : « comment justifier de discuter et travailler avec Greenpeace dans le cadre, notamment, de la transition énergétique ou sur d'autre dossiers, si l'association est condamnée pour action terroriste ?  »…

Très prochainement, « l’arsenal juridique » sera renforcé avec l’introduction par ordonnances de la notion de « zone nucléaire à accès réglementé », l’objectif étant d’augmenter les sanctions pour prévenir de pareilles dérives… L’avocat de l’entreprise se satisfait des nouvelles exigences de sécurité adopté pour protéger, toutefois Maître Jean-Pierre Mignard, avocat de l’entreprise publique EDF et professeur à Sciences Po met en garde contre « le statut militaire, car selon lui, c'est le vœu secret de Greenpeace, qui pourrait faire ainsi la démonstration que l'énergie nucléaire n'est pas une énergie comme les autres ».


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5 réactions à cet article    


  • écologie réaliste Pierre Yves 29 mars 2014 14:39

    Greenpeace – une multinationale du lobbying :

    « Greenpeace est une organisation internationale. Elle est présente sur tous les continents et tous les océans grâce à ses 28 bureaux nationaux et régionaux et ses trois bateaux. Elle compte près de trois millions d’adhérents à travers le monde. […] (http://www.greenpeace.org/france/fr/connaitre-greenpeace/ – mars 2014)

    Informations & Pressions […]

    Il s’agit ensuite de faire pression sur les décideurs, élus, responsables administratifs ou chefs d’entreprises afin qu’ils prennent mieux en compte ces revendications. […]

    Ce travail de lobbying revêt plusieurs aspects : rencontre avec les collaborateurs des cabinets ministériels, participation aux réunions de concertation avec les administrations centrales, informations et débats avec les élus et les partis politiques, participation aux auditions dans le cadre des commissions parlementaires, confrontations avec les dirigeants d’entreprises. » (http://www.greenpeace.org/france/fr/connaitre-greenpeace/valeurs/ – mars 2014)

    Nous buvons sans modération les protestations des militants contre le lobbying des multinationales... sans remarquer que les militants aussi pratiquent le lobbying. Parce que le lobbying, ce n’est pas seulement la défense et la promotion – plus ou moins de bonne foi – d’intérêts économiques ; c’est aussi la défense et la promotion – plus ou moins de bonne foi – d’intérêts idéologiques. Les missionnaires aussi sont des lobbyistes – chacun de sa bonne foi.

    Greenpeace s’auto-proclame indépendante. Mais c’est en réalité une indépendance au rabais, à 66 % seulement. Parce qu’il faut bien vivre, pas seulement d’amour et d’eau fraîche, et Greenpeace n’échappe pas à la règle ; elle consacre « 33 % [de ses ressources] à la collecte de fonds (dont 12 % au programme Direct Dialogue en charge du recrutement de nouveaux donateurs) ». (Site de Greenpeace France – janvier 2010)

    Il faut bien vivre… Mais où est l’indépendance absolue quand il faut flatter les donateurs, quand il faut leur en donner pour leur argent ? C’est pour eux que Greenpeace ne manque pas une occasion de « se faire remarquer » – comme on dit des garnements turbulents, c’est son fond de commerce. C’est même sa seule activité ; Greenpeace ne fabrique aucun objet, ne rend aucun service : Greenpeace « fait » dans le lobbying, uniquement dans le lobbying. Lobbying auprès des décideurs, elle le revendique, c’est son gagne-pain ; mais surtout elle fait dans le pernicieux lobbying masqué dont nous sommes tous victimes, à travers des médias omniprésents, friands de tous les communicants qui savent « se faire remarquer ».

    La plus puissante limite à l’indépendance n’a rien à voir avec l’argent : c’est l’idéologie.

    Plus sur le sujet :

    Greenpeace
    - une multinationale du lobbying - Lobbying militant
    -

    http://ecologie-illusion.fr/Greenpeace_une_multinationale_du_lobbying.htm

    Pierre Yves


    • kervennic kervennic 29 mars 2014 15:08

      On aime ou on aime pas greenpeace. Personnellement je n’aime pas. Mais je prefere quand meme greenpeace a EDF, Areva etc...
      Les petits francais sont en train de bouffer leur capital ecologique et laissent une decharge apres eux. Ce sont des veaux.

      La moitie des rivieres francaises sont toxiques a cause des PCB. Une pollution definitive des zones halieutiques les plus productives. Les ecrevisses ont presque partout disparu, l’anguille pareil, le saumon et la truite de mer et l’esturgeon n’en parlons pas. La france est un egout et le restera.

      Au canada une riviere de taille moyenne voyait dans les annees 80 une migration de 28 millions de saumon (autout de 3 kg) apres peche cotiere (donc beaucoup plus en fait).

      Greenpeace c’est du cirque, on est d’accord. Mais le reste, c’est un drame.
      Meme les ecolo ne proposent rien de concret pour limiter cet effondrement. Les humains se noieront dans leur merde, et c’est finalement dans l’ordre des choses...


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 29 mars 2014 16:03

        l’industrie militaire n’est évidemment pas une industrie comme les autres. son existence civile a été largement installée avec le soutien des armées et ses sous produits, ( déchets et uranium appauvri ) à usage militaire sont ventilés au delà de nos frontières jusqu’en Palestine de façon absolument outrageuse...a partir du moment où notre gouvernement de carpettes serviles aux NWO outrepassent notre volonté populaire attentive à l’intérêt général, nous soutenons moralement ces courageux résistants.
        Dans l’attente...


        • jpv 29 mars 2014 17:26

          On dit souvent que lorsque le sage montre la Lune, l’idiot regarde le doigt. C’est exactement le contenu de cet article. Le but de Greenpeace est d’attirer l’attention sur ce qui se serait passé en catimini, comme toujours. Et au lieu d’y prêter attention et de vous poser les bonnes questions, vous regardez le doigt.


          • moumou moumou 30 mars 2014 00:45

            Les Femen du vert mdr

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