MdeP @ Pasco
Certes, mais des gens infréquentables il y en a autant dans les couches supérieures de notre société et les préjudicies causés sont en général plus importants. Eux n’ont pas besoin de jouer au chat et à la souris.
La population « délinquante » pour laquelle Monsieur Bilger réclame plus de sévérité, en accusant Madame Taubira de laxiste, est toujours celle « d’en-bas ».
Que Monsieur Bilger vienne nous affirmer qu’il n’a jamais fermé les yeux sur les « frasques » d’untel ou d’unetelle ayant pignon sur rue ou sur une personnalité publique, que « l’arrosage » n’existe pas et qu’il n’en a jamais profité, qu’il n’y a pas de tapis rouge déroulé pour les escrocs de haut vol.
Leurs victimes, parfois malmenées, ne sont jamais reconnues, jamais dédommagées.
La vision que Monsieur Bilger donne de l’institution judiciaire veut pérenniser le mythe que les français sont tous égaux devant la loi. Mais cette image d’Epinal est bien le reflet de l’état d’esprit des membres d’une corporation d’une autre époque et non d’une institution.
Tenez, je prends la 102ème édition du Dalloz 2003, Code civil, Titre préliminaire :
« De la publication, des effets et de l’application des lois en général
Art. 1er, 1er alinéa : Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de la promulgation qui en est faite par le Roi (le Président de la République). »
Tenez, je prends l’article 53 de ce même code :
« Art. 53 Le Procureur du Roi (le Président de la République) au tribunal de grande instance sera tenu de vérifier l’état des registres... »
Je dis et redis, avec beaucoup de conviction, que l’injustice est le fonctionnement normal de l’institution judiciaire. Parce que les français ne sont pas tous égaux devant la loi. Parce que l’arbitraire précède la loi.