Bonjour, Olivier.
Je ne crois que Hollande se soit limité à changer de Premier ministre : en nommant Valls, il a clairement choisi un homme de droite pour mener, tambour battant, la politique de droite qu’il avait esquissée en janvier.
Valls est dans la ligne socio-libérale des Schröder et Blair. Et ce choix peut se révéler excellent pour le tandem exécutif à deux conditions : 1) que la Commission européenne accepte (mais, de plus en plus rejetée par les peuples, a-t-elle le choix ?) qu’en France comme en Italie soient renégociés les objectifs budgétaires ; 2) que la reprise survienne dans les mois à venir comme l’annoncent ici et là les économistes.
Ces choix n’en sont pas moins désastreux, aux yeux de l’homme de gauche que je suis, pour les classes populaires à qui l’on se contentera de faire des aumônes dérisoires pour les faire taire. Ce n’est pas la politique que je voulais pour notre pays. Mais c’est probablement la politique à laquelle aspire la majorité des Français en l’état actuel de la sociologie.