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Commentaire de Abou Antoun

sur Le poisson d'avril Hollandais


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Abou Antoun Abou Antoun 2 avril 2014 19:05

Chanson pour Valérie (et Julie) à la manière de Georges :

J’en appelle à la mort, je l’attends sans frayeur,

Je n’ tiens plus à la vi’, je cherche un fossoyeur

Qui’ aurait un’ tombe à vendre à n’importe quel coût :

J’ai surpris mon amant avec son ex au cou,

Mon amant, le plus infamant !

J’ croyais tenir l’amour au bout de mon carquois,

Mon p’tit drapeau flottait au cœur d’ monsieur’ François,

Mais tout est consommé : hier soir, au coin d’un bois,

J’ai surpris mon amant avec son ex, pouah !

Mon amant, le plus infamant !

Trouverais-je les noms, trouverais-je les mots,

Pour noter d’infami’ cet’ enfant de chameau

Qu’ a choisi son ancienne pour tromper sa maîtresse,

Qu’ a conduit l’adultère à ce point de bassesse ?

Mon amant, le plus infamant !

Où donc avais-j’ les yeux ? Quoi donc avais-j’ dedans ?

Pour pas m’être aperçue depuis un certain temps

Que, quand il’ m’embrassait, il semblait plus sévère

Et délaissait souvent l’auto pour le scooter

Mon amant, le plus infamant !

Et pour bien m’enfoncer la corne dans le cœur,

Par un raffinement satanique, moqueur,

Le perfide, à voix haute, a dit à mon endroit :

"Le plus cornard des deux n’est point celui qu’on croit."

Mon amant, le plus infamant !

J’ai surpris les Hollande, ce couple de marauds,

En train d’ recommencer leur hymen à zéro,

J’ai surpris mon amant, équivoque, ambigu’,

En train d’intervertir l’ordre de ses cocues.

Mon amant, le plus infamant !


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