Jésus disait « des pauvres vous en aurez toujours »...

Contrairement à l’idée recue, le pauvre est aussi capable de vous rouler dans la farine que le riche et même si la pauvreté amène parfois à l’empathie, au partage, ce n’est pas non plus une généralité..

L’envie ce poison s’insinue partout, n’épargnant aucune couche sociale..

En guise de bienvenue dans mon lotissement hlm, j’ai eu droit (à la fête des voisins) aux « eh bien, vous avez de la chance, votre appartement avec jardin » on est beaucoup à avoir fait des pieds et des mains pour l’obtenir« 

Ce dont je ne me doutais pas, c’est qu’au fil des ans, j’allais établir une liste des culottés qui vinrent frapper à ma porte me proposer l’échange avec leur logement..

dont une désespérée que sa voisine dotée d’un staff, battait à l’occasion et qui se jeta à mes pieds (véridique) pour que je vienne m’installer dans son appart à la tapisserie en lambeaux (maison en construction au maroc oblige) et aux vitres avec trou de balles (des vraies balles)
 
Une autre qui s’en alla trouver le gérant (lequel moufta :) exigeant l’échange , motif : elle avait un chien (moi aussi mais le sien n’était pas un bon gros batard comme le mien)

Une pour se reposer de ses journées de travail dans la restauration autrement que sur sa grande terrasse en béton..

une encore pour se »rapprocher de sa maman« histoire de ne pas avoir à traverser le lotissement pour aller lui faire coucou tous les jours ! (rhoo mais quoi merdalors !)

et le dernier cette semaine, malheureusement situé au bord de l’autoroute devant un chantier en travaux qui voulait me fourguer d’une manière plus qu’insistante, ses particules de diésel plein pot, son bruit et sa poussière de platre..

Si donc j’appliquais à la lettre, le »donnez à qui vous demande", j’aurais passé ces dix dernières années à déménager jusqu’à me retrouver in fine, dans un studio bruyant au dernier étage d’un immeuble surplombant l’autoroute nice-toulon-hyères avé mon chien, mon chat et ma fille..

et parfois je me dis qu’avec des mentalités pareilles, faut pas s’étonner que les bénédictions se fassent attendre...

et puis l’amour c’est aussi parfois savoir dire non.