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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Théorie de la résonance générale


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 avril 2014 17:47

@ Gollum,

Fondamentalement nous sommes d’accord. La science est problématique à plus d’un titre. Dans ses principes, sa méthode et surtout, sa réalité sociale, cad, le fait que ses productions sont excessivement dépendantes du contexte socio-économico-culturel alors qu’elle aurait prétention à se tenir complètement à l’écart de tout ça.

Partant, oui, elle peut souvent être d’une lenteur incroyable, d’une diabolique persévérance dans l’erreur et d’une médiocrité intellectuelle sidérante pour qui entretient encore la vision idéalisée, image d’Epinal du scientifique comme savant alors qu’il est de plus en plus ignorant du champ dans lequel il exerce afin de développer une expertise du minuscule pré carré dont il s’est fait une spécialité et sur lequel il a prétention à faire autorité.

Bref, de bout en bout, la science est une affaire humaine, trop humaine.
Pour qui a autre chose à faire que de jouer des coudes dans cet espace désespéremment mondain, pour qui donc importe avant tout d’avoir le sentiment de « toucher au réel », il est clair qu’une part essentielle de la réflexion se situera bien en-deça et bien au-delà du seul domaine balisé par des données et des conceptions scientifiques.

En tout cas, c’est ce que je fais sans arrière pensée et sans hésitation. Je me contrefous des « normes » intellectuelles, du « publish or perish » comme des us et coutumes du« vivre ensemble » scientifique.

Je cherche ce qui résiste, ce qui me résiste et qui, par conséquent, me paraît plutôt solide, possiblement représentatif de quelque vérité qu’il serait intéressant d’approcher.

Autrement dit, je fais feu de tous bois et je n’ai à peu près aucune aversion a priori, cad que je me tiens vraiment dans le Monde 3 de Popper où même le dernier des imbéciles pourrait émettre une hypothèse qui mériterait d’être examinée pour sa propre valeur et non pas sur la base de ce que l’on peut penser de son auteur.

Les aspects new age que j’ai noté chez Haramein, je les lis comme des licences poétiques qu’il est libre de s’accorder et vis-à-vis desquelles je reste réservé sans que, pour autant, cela influe sur mon jugement de ses hypothèses physiques.

Il est très clair ce que l’on pourrait appeler l’extravagance ne me dérange pas, vu que j’ai bien conscience de développer moi-même des conceptions qui pourront apparaître extravagante à d’aucuns.

Encore une fois, la seule chose qui compte c’est la force, la cohérence de la vision proposée. Celle de Nassim Haramein n’en manque pas.

J’y ai donc vu une occasion toute trouvée de faire mon « coming out » extravagant de « théoricien de tout » made in psychology smiley

Je suis ravi que tout cela vous parle mais je n’en suis pas surpris puisqu’en effet « l’éternel retour » n’a pas attendu les cycles perception-action pour venir à la conscience humaine.

Malgré tout, l’efficience de l’Histoire dont parlait Gadamer fait qu’au fil du temps nous pouvons donner un sens toujours plus large et plus dense à cette idée jusqu’à englober, comme j’ai suggéré de le faire ici, la physique à l’échelle de Planck.

Penser que la réalité fondamentale est celle de cycles sous-jacent à tout ce qui est, ce n’est plus complètement banal lorsqu’on peut vraiment tout englober dans cette vision.

Maintenant, encore une fois, ce n’est qu’une (sérieuse) hypothèse de travail. Mais quel plaisir de la voir aussi bien fonctionner ici et là !!!

Ma satisfaction vient de là. Peu m’importe de ne pas être complètement sur les sentiers battus de la science. Les chemins de traverse sont bien plus enthousiasmants !


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