Entre 2000 et 2009,
le taux de prévalence du diabète en France n’a cessé d’augmenter. Il a même
progressé plus vite que prévu. En 2009, on estime à plus de 3,5 millions le
nombre de personnes atteintes, des chiffres attendus normalement pour 2016. Ils
témoignent d’une véritable croissance de l’épidémie. En ligne de mire, comme
causes principales du diabète : surpoids, obésité, mauvaise alimentation,
sédentarité et faible activité physique.
Les taux de prévalence les plus élevés en France sont toujours en outre-mer. Chez moi sur l’île
de la Réunion il est de 8,8% .Fait
marquant, à l’inverse de la métropole, les femmes sont plus touchées par le
diabète entre outre-mer que les hommes. Ici lles canons de beauté restent
des femmes aux très fortes poitrines et aux très fortes hanches. L’alimentation
est passée en 40 ans d’une alimentation riz, fruits, légumes sec, verdure et
viande une ou deux fois par semaine à une alimentation carnée cuite en sauce
grasse 3 fois par jours de même qu’une consommation effrénée de soda riche en
sucre raffiné.
Cette disparité géographique n’est pas sans traduire des différences sociales. Plus on est pauvre, plus on est touché
par le diabète. Sur un périmètre limité, les chiffres sont sans appel : en
Seine-Saint Denis, le taux de prévalence en 2009 est de 5.8%, alors qu’à Paris,
il est de 3,2%. L’étude de
l’INVS préconise une maîtrise de
l’offre alimentaire, le maintien
d’un niveau d’activité physique raisonnable et des politiques ciblées, notamment pour
les plus de 60 ans et dans les zones géographiques les plus touchées. « Les
solutions à cette épidémie passent par une stabilisation du surpoids et de
l’obésité », conclut-elle.
Sources : Institut
de Veille Sanitaire, Bulletin épidémiologique hebdomadaire (9 novembre
2010/n°42-43)