Une étude inédite par son ampleur et la diversité des
personnes suivies tend à confirmer l’effet bénéfique d’un régime végétarien. De
2002 à 2007, des médecins ont suivi environ 73 300 membres de la
communauté religieuse de « l’Église adventiste du septième
jour » où le végétarisme est prôné. Comme tous ses membres ne
respectent pas rigoureusement ce mode d’alimentation, il a été possible de
différencier l’incidence des différents types de régime alimentaire sur la
mortalité. Résultat : « les végétariens ayant participé à l’étude ont subi
12% de mortalité en moins sur la période de l’étude par rapport aux personnes
mangeant de la viande. La probabilité de mourir d’une maladie cardiaque a été
également inférieure de 19 % dans ce groupe. En revanche, le risque de cancer
fut le même », précisent les chercheurs. Au total, 2570 personnes sont mortes
pendant le suivi qui a duré 5,79 ans exactement. Le ratio ajusté de risque de
mortalité, toutes causes confondues, entre tous les types de végétariens et les
non végétariens est 0,88. C’est-à-dire que pour une personne morte qui n’était
pas végétarienne, il y a 0,88 « mort » végétarien. Ces rapports
différent légèrement en fonction du régime suivi : 0,85 pour les
végétaliens (uniquement fruits et légumes, aucun produit alimentaire issu du
monde animal) 0,91 pour les lacto-ovo-lacto-végétariens (les végétariens qui
acceptent le lait et les œufs dans leur alimentation) 0,81 pour les
pesco-végétariens (les végétariens qui acceptent le poisson et les fruits de
mer dans leur alimentation) 0,92 chez les semi-végétariens (les végétariens qui
mangent de la viande au moins une fois par mois mais moins d’une fois par
semaine) De plus, « les morts liées au diabète et aux insuffisances rénales
dans le groupe étudié ont été aussi moins importantes ». Cette étude, tend à
montrer, une nouvelle fois, qu’un régime alimentaire majoritairement basé sur
les fruits et les légumes a un effet protecteur pour la santé. Et ceci,
notamment chez les hommes, plus que chez les femmes où la différence n’est pas
aussi significative. Notons que l’apport énergétique ne semble pas avoir
influencé ce bilan puisque les différents groupes de personnes (végétariens ou
non) consommaient généralement autour de la même quantité de calories par jour.
Source : Vegetarian Dietary Patterns and Mortality
in Adventist Health Study 2 ; Michael J. Orlich, MD ; Pramil N Singh, DrPH ;
Joan Sabaté, MD, DrPH ; Karen Jaceldo-Siegl, DrPH ; Jing Fan, MS ; Synnove
Knutsen, MD, PhD ; W. Lawrence Beeson, DrPH ; Gary E. Fraser, MBchB, PhD - JAMA
Intern Med. 2013 ;():1-8. doi:10.1001/jamainternmed.2013.6473.