• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Erik Gruchet

sur L'homéostasie


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Erik Gruchet 11 avril 2014 05:39

Une étude inédite par son ampleur et la diversité des personnes suivies tend à confirmer l’effet bénéfique d’un régime végétarien. De 2002 à 2007, des médecins ont suivi environ 73 300 membres de la communauté religieuse de « l’Église adventiste du septième jour » où le végétarisme est prôné. Comme tous ses membres ne respectent pas rigoureusement ce mode d’alimentation, il a été possible de différencier l’incidence des différents types de régime alimentaire sur la mortalité. Résultat : « les végétariens ayant participé à l’étude ont subi 12% de mortalité en moins sur la période de l’étude par rapport aux personnes mangeant de la viande. La probabilité de mourir d’une maladie cardiaque a été également inférieure de 19 % dans ce groupe. En revanche, le risque de cancer fut le même », précisent les chercheurs. Au total, 2570 personnes sont mortes pendant le suivi qui a duré 5,79 ans exactement. Le ratio ajusté de risque de mortalité, toutes causes confondues, entre tous les types de végétariens et les non végétariens est 0,88. C’est-à-dire que pour une personne morte qui n’était pas végétarienne, il y a 0,88 « mort » végétarien. Ces rapports différent légèrement en fonction du régime suivi : 0,85 pour les végétaliens (uniquement fruits et légumes, aucun produit alimentaire issu du monde animal) 0,91 pour les lacto-ovo-lacto-végétariens (les végétariens qui acceptent le lait et les œufs dans leur alimentation) 0,81 pour les pesco-végétariens (les végétariens qui acceptent le poisson et les fruits de mer dans leur alimentation) 0,92 chez les semi-végétariens (les végétariens qui mangent de la viande au moins une fois par mois mais moins d’une fois par semaine) De plus, « les morts liées au diabète et aux insuffisances rénales dans le groupe étudié ont été aussi moins importantes ». Cette étude, tend à montrer, une nouvelle fois, qu’un régime alimentaire majoritairement basé sur les fruits et les légumes a un effet protecteur pour la santé. Et ceci, notamment chez les hommes, plus que chez les femmes où la différence n’est pas aussi significative. Notons que l’apport énergétique ne semble pas avoir influencé ce bilan puisque les différents groupes de personnes (végétariens ou non) consommaient généralement autour de la même quantité de calories par jour.

Source : Vegetarian Dietary Patterns and Mortality in Adventist Health Study 2 ; Michael J. Orlich, MD ; Pramil N Singh, DrPH ; Joan Sabaté, MD, DrPH ; Karen Jaceldo-Siegl, DrPH ; Jing Fan, MS ; Synnove Knutsen, MD, PhD ; W. Lawrence Beeson, DrPH ; Gary E. Fraser, MBchB, PhD - JAMA Intern Med. 2013 ;():1-8. doi:10.1001/jamainternmed.2013.6473.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès