à Siatcom
L’homme Finkielkraut est un paradoxe vivant, et vivant mal ses doutes et incertitudes.Pris entre son islamophobie et sa judéité, il n’arrive pas à faire la part des choses et à isoler l’immigration de la sienne. Comme beaucoup de descendants d’immigrés, il se veut plus Français que les Français, mais en même temps, sa judéité le rattache à Israël et là naît l’ambiguité.Il condamne, comme la plupart des sionistes, un antisémitisme devenu paranoïaque et dénonce les jeunes des banlieues, musulmans n’ayant pas su remercier la France de la chance qu’elle était sensée leur offrir, en particulier par le biais de l’école de la République. Et là bien sûr il peut rejoindre le Front national, même si tout cela doit être manié avec force prudence. De plus, il fait partie d’un groupe d’intellectuels que vous mentionnez, qui ont en commun d’être juifs pour la plupart, atlantistes, pro-israéliens et sionistes. Ils représentent l’intelligentsia française et distillent une pensée néocon à la G.W. Bush. L’exercice d’acrobatie est ardu pour Finkielkraut entre des propos et une pensée qui pourraient être assimilés à l’extrême droite, et une confraternité avec le lobby judéo-sioniste que peut représenter le CRIF et la LICRA. Cela le conduit à un propos outrancier, parfois erroné, et impropre au regard de l’Histoire qu’il ne semble pas maîtriser. Même si certaines de ses positions, notamment sur l’école, sont très intéressantes, il s’enlise dès qu’il aborde certains sujets. Par ailleurs, je trouve absurde cette manie que vous avez de mettre en opposition gauche et réac. On ne peut pas réfléchir sans tomber sous ces étiquettes, à mon sens obsolètes depuis près de 30 ans ??