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Commentaire de Kookaburra

sur Petite pensée pascale : Agnosticisme : le no man's land entre croyance et athéisme


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Kookaburra Kookaburra 17 avril 2014 19:03

Oui, c’est une évidence, mais la question reste : peut-on s’en réjouir ? Les grands mouvements révolutionnaires du passé en Europe avaient été inspirés dans leur contenu substantiel par le christianisme, alors même qu’ils se donnaient le plus souvent pour antichrétiens. Le christianisme déterminait non seulement leurs exigences morales, mais forgeait leurs concepts tels que liberté, égalité, fraternité… et laïcité ! Dans la genèse de chacune de ces valeurs le christianisme a joué un rôle déterminant, soit par lui-même soit par la fusion entre les conceptions chrétiennes et celles du monde gréco-romain. Notre droit est le résultat d’une assimilation de la morale chrétienne (tendre l’autre joue) et du droit romain.

La détestation de deux millénaires de christianisme, c’est la haine de l’histoire, et c’est la haine du socle fondateur de notre civilisation, une haine que l’école publique dès le début, avec Jules Ferry, a encouragé. L’influence du christianisme est omniprésente, même si la connaissance ou reconnaissance de cette influence s’estompe et s’effiloche. Ce sont des convictions morales et spirituelles qui seules forgent une civilisation. L’islam l’a bien compris, ce qui explique sa force et sa réussite. Notre matérialisme antireligieux est un leurre, car l’on ne rattache pas les peuples à de banals et prosaïques projets de libre-circulation, ou de marché commun ; on les rattache à des identités fortes, fortes parce qu’anciennes, fortes parce que transcendantes. D’autre part, avec le recensement de l’athéisme on oublie l’islam.


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