Ce qui est à côté de la plaque, justement, c’est de ne pas avoir évoqué la dimension écologique dans l’article ! C’est de placer l’emploi avant toute chose ! Vous pouvez bien reporter la responsabilité écologique sur les autres (les USA, la Chine, c’est toujours les autres de toute façon). La ratification du protocole de Kyoto par les USA permettra peut-être (!) de limiter le changement climatique de manière à ce qu’il ne soit pas trop grave, mais il ne changera en rien les problèmes de pénurie d’énergie, et les conflits qui en découleront inévitablement.
Si l’on ne se prépare pas, on court droit à la catastrophe.
Maintenant, que vient faire le principe de don et de contre-don là-dedans, vous pouvez expliciter ? A quoi pensez-vous, concrètement ?
J’ai lu « La Mouche et le Coche ». Je suis la mouche, admettons... C’est sans doute la façon la plus élégante que vous ayiez trouvé pour me dire de retourner jouer dans ma cour. Mais vous pensez sans doute être le cocher, alors que vous êtes plutôt le moine qui dit son bréviaire.
Maintenant regardons en détail ce que vous me dites :
- « L’ultra productivisme de l’agriculture ou de l’industrie, ne sont pas une voie d’avenir bien entendu. »
Donc vous estimez que l’agriculture et l’industrie doivent redevenir à des modes moins productivistes ? Pourquoi ? Parce qu’ils sont extrêmement pétro-dépendants et que les réserves de pétrole diminuent à vitesse grand V et qu’aucune énergie de substitution non-fossile ne peut rivaliser en quantité.
Puis :
- « De toute façon, la création de richesse ne se situe plus dans ces secteurs. »
Et pourquoi la création de richesse se situe-t-elle dans d’autres secteurs ? Uniquement parce que les gens bénéficient de l’agriculture et de l’industrie ultra-productivistes et peuvent donc se soucier d’autre chose que de produire leur nourriture et leurs objets de la vie courante.
Ne voyez-vous pas qu’il est urgent de changer de paradigme ?
Je n’ai évoqué aucun principe humaniste. Ce n’est pas de l’idéologie. Ce ne sont que des faits.
Au risque de me répéter (car je l’ai dit de nombreuses fois en d’autres lieux), je vous prie de lire le livre « Le plein s’il vous plaît », de Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean. Il y est proposé une mesure qui ferait peut-être mal dans un premier temps mais qui nous éviterait bien d’autres souffrances futures : une plus grande taxation de l’énergie, principalement des produits pétroliers. Mais le mieux est que vous le lisiez par vous-même.