C’est
en effet sans fin : vous soutenez – thèse officielle en
France - que les massacres ont été planifiés par le pouvoir, et de
nombreux historiens vous dirons le contraire’. Je ne rentrerai pas
dans une polémique ou, chacun apportera arguments et contre
arguments... ce n’est d’ailleurs plus possible en France puisque la
négation du génocide est interdite et le seul fait de vous répondre
(j’ai d’ailleurs la désagréable impression en écrivant ces lignes
d’être en Corée du Nord...) me fait encourir une sanction pénale...
Par
contre, ce qui n’est pas contesté, par aucun historien, c’est qu’il
y a jamais eu, en Turquie, d’usine de mort, construites sur grande
échelle et mettant en œuvre une technologie relativement
sophistiquée... Pour moi, comparer les crimes subis par les
Arméniens (ce que d’ailleurs reconnaissent depuis longtemps les
Turcs qui parlent de crimes de guerre) revient à nier le caractère
spécifique, tant d’un point de vue technique que surtout
philosophique de la Shoah : la Shoah est un crime spécifique parce
qu’un crime commis à froid, sans précipitation, touchant, sans
exception aucune, l’ensemble d’une population...
En
fait, les crimes commis contre les arméniens s’inscrivent dans
l’immense liste de tous les crimes, commis à chaud, dans le feu de
l’action, lors de périodes troublées... tous les peuples de la
terre, sauf quelques exceptions peut-être, ont été à la fois
bourreaux et victimes tout au long de l’histoire.
Par
ailleurs, n’oubliez pas que la qualification de génocide à une
conséquence juridique précise : s’inscrivant dans le crime
contre l’humanité, le génocide, est imprescriptible, ce qui ouvre,
sans fin, le droit à des réparations civiles....
On
comprend dès lors, que reconnaître le génocide contre les
arméniens a aussi des enjeux actuels financiers et de
discriminations positives dont on ne peut calculer les
conséquences.... On comprend dès lors, la course à l’échalote
de toutes les associations victimaires (africains, indiens, vendéens,
chinois.... (ce sera sans fin)). Le business de la repentance n’en
est qu’à ses débuts.
Par
ailleurs je considère que la France, comme de nombreuses
associations occidentales n’a aucune leçon à donner à la Turquie
sur ses sujets qui je le répète, reconnais, sans difficulté, la
commission de crimes de guerres à l’encontre des Arméniens.
Ps ;
sur Sétif, je suis tout à fait d’accord avec vous, mais justement,
ce que je pointais, c’est que d’après la définition du génocide de
l’ONU, il faut considérer Sétif, et encore plus le massacre des
Vendéens, des Indiens d’Amérique, des Chinois de Nankin, comme des
génocides...
Vous
voyez, c’est sans fin...