Votre
théorie du complot comme toutes celles qui pullulent sur ce média
et qui ramassent les honneurs de l’applaudimètre, ne sont en fait,
que des théories éminemment racistes... Elles sont fondées sur le
postulat inconscient qu’un ’arabe’, qu’une personne issue ou habitant
le tiers monde, est vraiment trop conne pour penser et agir par elle
même...
Sous
couvert d’humanisme et d’antiracisme, ces théorie sont l’expression
d’une posture très commune profondément ancrée en France et
particulièrement dans l’éducation nationale : les immigrés ne sont
que des ’formes creuses’ qu’il revient, par bonté, dans le cadre de
l’éducation nationale, de remplir des valeurs indépassables de
l’humanisme professoral et en version négative, qu’il revient de
protéger contre les mauvaises influences...
En
effet, quand bien même votre théorie du complot contiendrait un
début de soupçon de preuve, ce qui n’est évidemment pas le cas car
ce serait trop de travail et trop d’incertitudes, vous oubliez, comme
le montre toute l’histoire des services secrets, que les manipulés
peuvent avoir un intérêt conscient à trouver, par opportunité, un
soutient idéologique et logistique chez leurs ennemis...
La
théorie systématique du complot est donc le produit de ce racisme
profondément ancré dans la gauche bien pensante qui ne se résout à
voir l’immigré que comme une victime éternelle mais jamais comme un
sujet à part entière, fait de lumières et de zones d’ombre.
Mais
comment s’en étonner : la théorie complotiste systématique n’est
que la conséquence d’une structure psychologique détestable fait
d’un cocktail mal dosé de cet éternel narcissique de ’ceux qui
savent toujours avant les autres les choses cachées du monde’ et de
paresse intellectuelle de ceux pour qui le travail laborieux de la
preuve est incompatible non seulement avec une puissance de travail
qu’ils se gardent bien d’éprouver mais aussi avec l’instantanéité
de la réaction et de l’analyse indispensable à assurer l’intérêt
d’un public tiraillé par une succession d’émotions diverses et
évanescentes.
Le
tout emballé dans l’air satisfait de ceux qui défendent ces damnés
de la terre qu’ils se gardent bien d’approcher de trop près, ne peut
que fonctionner sur Agoravox ou très souvent - pas toujours fort
heureusement - aveugles et borgnes à l’air éclairé, s’applaudissent mutuellement.
C’est
en effet sans fin : vous soutenez – thèse officielle en
France - que les massacres ont été planifiés par le pouvoir, et de
nombreux historiens vous dirons le contraire’. Je ne rentrerai pas
dans une polémique ou, chacun apportera arguments et contre
arguments... ce n’est d’ailleurs plus possible en France puisque la
négation du génocide est interdite et le seul fait de vous répondre
(j’ai d’ailleurs la désagréable impression en écrivant ces lignes
d’être en Corée du Nord...) me fait encourir une sanction pénale...
Par
contre, ce qui n’est pas contesté, par aucun historien, c’est qu’il
y a jamais eu, en Turquie, d’usine de mort, construites sur grande
échelle et mettant en œuvre une technologie relativement
sophistiquée... Pour moi, comparer les crimes subis par les
Arméniens (ce que d’ailleurs reconnaissent depuis longtemps les
Turcs qui parlent de crimes de guerre) revient à nier le caractère
spécifique, tant d’un point de vue technique que surtout
philosophique de la Shoah : la Shoah est un crime spécifique parce
qu’un crime commis à froid, sans précipitation, touchant, sans
exception aucune, l’ensemble d’une population...
En
fait, les crimes commis contre les arméniens s’inscrivent dans
l’immense liste de tous les crimes, commis à chaud, dans le feu de
l’action, lors de périodes troublées... tous les peuples de la
terre, sauf quelques exceptions peut-être, ont été à la fois
bourreaux et victimes tout au long de l’histoire.
Par
ailleurs, n’oubliez pas que la qualification de génocide à une
conséquence juridique précise : s’inscrivant dans le crime
contre l’humanité, le génocide, est imprescriptible, ce qui ouvre,
sans fin, le droit à des réparations civiles....
On
comprend dès lors, que reconnaître le génocide contre les
arméniens a aussi des enjeux actuels financiers et de
discriminations positives dont on ne peut calculer les
conséquences.... On comprend dès lors, la course à l’échalote
de toutes les associations victimaires (africains, indiens, vendéens,
chinois.... (ce sera sans fin)). Le business de la repentance n’en
est qu’à ses débuts.
Par
ailleurs je considère que la France, comme de nombreuses
associations occidentales n’a aucune leçon à donner à la Turquie
sur ses sujets qui je le répète, reconnais, sans difficulté, la
commission de crimes de guerres à l’encontre des Arméniens.
Ps ;
sur Sétif, je suis tout à fait d’accord avec vous, mais justement,
ce que je pointais, c’est que d’après la définition du génocide de
l’ONU, il faut considérer Sétif, et encore plus le massacre des
Vendéens, des Indiens d’Amérique, des Chinois de Nankin, comme des
génocides...
D’après
la définition de l’Onu (1948)
telle que reprise par la Cour Pénale Internationale en 1998 tout
acte de guerre, quel qu’il soit, peut être qualifié de génocide,
puisque l’un des seuls acte tels que définis ci après, sont, à eux
seuls constitutifs de génocide... :
«
Dans la présente Convention, le génocide s’entend del’un
quelconque des
actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en
partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel
:
a)
Meurtre de membres du groupe ;
b)
Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du
groupe ;
c)
Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence
devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d)
Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e)
Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe. »
Avec
une définition aussi large du génocide, on voit bien que la
reconnaissance officielle d’un génocide est un acte purement
politique, destiné à stigmatiser certaines cultures, et certaines
populations.
Par
ailleurs, qualifier les crimes commis contre les Arméniens de
génocide, revient à discréditer le génocide Juif, qui lui, à la
différence des arméniens était :
planifié
au niveau des plus hautes instances de l’état, ce qui n’est pas le
cas pour les arméniens
systématique
en raison de la seule origine des victimes...
Dans
le même ordre d’idées et avec la meme définition, les massacres de
Sétif sont un génocide.... C’est donc sans fin...