"Les chiffres de la sécurité sont régulièrement l’objet de polémiques. Quelles garanties offrent ceux de l’OND ?
Nos travaux couvrent un champ plus large que les traditionnelles statistiques des services de police et de gendarmerie : ces dernières sont complétées par des données provenant des mains courantes, une partie des contraventions et par des enquêtes auprès des victimes. Plus personne ne met en cause la véracité de nos chiffres, mais chacun est libre de s’en servir pour critiquer ou valoriser l’action gouvernementale.
En cinq ans, la géographie criminelle de la France a évolué...
Des types de criminalité autrefois cantonnés aux villes se sont diffusés en milieu rural. Le tout dans un contexte de forte augmentation de la violence depuis vingt ans. Logements et véhicules sont mieux sécurisés. Les propriétaires sont donc agressés là où ils sont les plus vulnérables, dans la rue. Depuis quelques années, on constate aussi une très forte progression des « violences non crapuleuses », qui n’ont pas le vol pour but.
Comment jugez-vous le bilan de Nicolas Sarkozy ?
L’augmentation du taux d’élucidation (1) - près de 10 points en cinq ans - ainsi que celle du nombre de personnes interpellées, est significative d’un succès. Le bilan est plus mitigé concernant les atteintes aux personnes. Encore faut-il noter que la progression des violences non crapuleuses dépasse le seul espace policier. Elle est devenue un enjeu majeur de société.
(1) Arrestation d’un suspect présenté à la justice."
http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/sarkozy/dossier.asp?ida=454803
Atteintes aux biens
Cet indicateur regroupe deux catégories :
- Les vols, commis avec ou sans violences, ainsi que les cambriolages (2 040 335, soit 80% des faits). Ce sont ceux qui enregistrent la plus forte baisse.
- Les destructions ou dégradations de biens publics ou privés, par exemple les incendies de voitures ou les feux de poubelles (493 762, soit 20% des faits).
Atteintes volontaires à l’intégrité physique ou violences contre les personnes
Cet indicateur, nettement à la hausse, regroupe quatre catégories :
- Les violences physiques non crapuleuses, tels les coups et blessures volontaires (206 903, soit 47,65% des faits). Elles n’ont pas pour objet le vol. C’est le cas des violences conjugales, par exemple.
- Les violences physiques crapuleuses, notamment les vols avec violences (127 400, soit 29,34% des faits). Le nombre de vols de téléphones mobiles pèse fortement sur ces chiffres.
- Les violences sexuelles, viols et agressions sexuelles (22 864, soit 5,27%). Comme tous les autres chiffres, il faut les analyser avec prudence car ils sont très liés à la détermination à déposer plainte.
- Les affaires de menaces et de chantage (77 016, soit 17,74%). Comme dans les autres catégories, ne sont prises en compte que les infractions signalées aux services de police et de gendarmerie.
NB : Les vols avec violences sont comptés à la fois dans les atteintes aux biens (il s’agit de vols) et dans les violences aux personnes (il y a atteinte à l’intégrité physique). Les statistiques des deux indicateurs ne peuvent donc pas être additionnées.
http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/sarkozy/dossier.asp?ida=454800
