Merci njama. Votre conseil contribuera sans
doute à faire monter le petit ouvrage de Finkelstein vers le haut de la pile où
sont les nombreux livres que je dois lire.
Mais la lecture d’analyses de ses ouvrages,
et des entretiens avec lui qui ont été publiés m’ont déjà convaincu qu’il a
apporté beaucoup dans le petit groupe d’intellectuels juifs courageux
d’aujourd’hui, et je crois connaître l’essentiel de cet apport pour la
réflexion de notre époque sur la religion honnêtement située dans l’histoire.
Il reste que je ne vois toujours nulle part
des intellectuels mettre l’accent sur ce qui reste pour moi l’essentiel - le
pire - depuis ma lecture de l’Ancien Testament. Et, ici même, l’exposé de la "pensée
de l’Inouï" ne comble pas cette carence, ne bouscule pas le stupéfiant
constat :
Les institutions religieuses qui dirigent
les quatre grands courants du monothéisme continuent d’enseigner que "le
Dieu auquel il faut croire" a commandé des massacres... et l’on
continue, croyants et non-croyants, de s’étonner que des croyants continuent de
massacrer !
Les responsables islamiques continuent
d’enseigner que Dieu continue de vouloir l’usage de la violence pour conduire
tous les peuples à la soumission à leur Dieu Allah. Les responsables juifs,
chrétiens et bahaïs continuent d’enseigner qu’il n’a commandé des violences - dont un explicite génocide au moins,
j’insiste - que pour l’époque ancienne et qu’il n’en veut plus pour le présent
et le futur. Ça ne me rassure nullement car même des chrétiens pensent que ce
sont leurs institutions qui se trompent : leur Dieu, "parfait de toute
éternité" ne pouvant être aussi incohérent.
Il va être encore plus difficile de
corriger l’erreur du désormais « saint » Jean-Paul II concernant la
« bonne violence jadis voulue par Dieu » mais je refuse de désespérer.
Je veux croire qu’au retour de Rome, où ils
sont allés participer au grand cinoche médiatique, des jeunes catholiques vont
se mettre à analyser leur religion et le message pacifiant du merveilleux
prophète juif Jésus de Nazareth en faisant appel à la libre philosophie, qui
n’exclut nullement la possibilité de croire en Dieu.