Salut sampiero
On n’est pas tout à fait d’accord.
D’abord, même si je suis sévère envers l’institution catholique je ne la crois pas mal intentionnée, et je ne dirais donc pas qu’elle « se sert de l’Evangile pour trahir Jésus ».
Je pense qu’elle est seulement paralysée
spirituellement depuis toujours par son dogmatisme, et que Jean-Paul II et le
futur Benoît XVI l’ont re-paralysée après l’ouverture apportée par le Concile
Vatican II, qui laissait penser qu’elle pourrait au moins « dé-dogmatiser »
le pire.
Ensuite, je crois que la transformation du
prophète Jésus en Christ, puis en Dieu dans l’invention du Dieu trinitaire, a
conduit les chrétiens à considérer que ce Jésus-Dieu n’avait pas pu avoir eu
des insuffisances.
Or celles-ci sont bien réelles : Jésus n’a
pas assez explicitement rejeté la croyance dans la violence du Dieu de l’Ancien
Testament, qui lui faisait commander des massacres (jusqu’à un explicite
génocide !)
On m’a déjà répondu à cela que Dieu avait
ses raisons... même si nous pauvres humains ne pouvons pas les comprendre.
En réalité l’homme Jésus, aussi merveilleux
soit-il, n’a pas tout rétabli, tout résolu, ce qui n’est pour moi pas
surprenant, ce qu’il a corrigé et apporté pour le bien de l’humanité dans le
contexte de son époque étant déjà énorme.
Ce qui est pour moi insupportable c’est que
les chrétiens d’aujourd’hui continuent de considérer la violence attribuée à
Dieu, restée sacralisée il y a 2000 ans et jusqu’à maintenant, comme devant le
rester éternellement.