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Commentaire de Bubble

sur Valls redemande de l'eau bénite !


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Bubble Bubble 2 mai 2014 11:14

Bonjour Roungalashinga,
Je vois encore la laïcité de deux façons, dont l’une me parait raisonnable car plus ou moins vecteur de stabilité, et l’autre tout à fait inique.
La laïcité actuelle est une bêtise, vu qu’il n’y a pas de définition claire de religion et qu’on choisit ce qui est religion par habitude. Certains disent qu’une religion doit faire référence à Dieu, mais si je remplace dans la bible toutes les occurrences de Dieu par la « Mère Nature » de Deneb ou la « Vérité » de Jean Keim, est ce que le christianisme n’est plus une religion ?
A partir de là, et du rappel étymologique qu’avait fait Aldous sur ce site (religare = relier en latin), je définis la religion comme un mouvement qui relie les hommes entre eux et à un absolu, pas forcément Dieu. (Je sais ce que dit la bible sur les idoles, mais je ne veux pas rentrer dans ce débat)

L’absolu, c’est la référence, c’est le point fixe en physique, ce qui ne bouge pas quand on se déplace. C’est ce qui permet de nous donner une direction, de nous rappeler vers quoi on va. C’est un postulat de départ vers une définition du bien (vers où on veut aller) et du mal (d’où on veut s’éloigner). La laïcité de 1905 est dans son contenu une séparation entre ce qui définit le bien et le mal et ce qui définit le légal et l’illégal. Évidemment que ça ne marche pas et que ça produit des schizos : l’état n’est pas capable de définir officiellement le bien et le mal aujourd’hui et se le refuse.

La solution à mon sens serait de commencer par admettre que les textes de droits de l’homme dont on parlait la dernière fois, que le concept de démocratie, sont des absolus actuels supports d’une nouvelle religion globale ; de réfléchir spirituellement à ces textes et d’aboutir à certaines cohérences basiques : non, on ne déclare pas la guerre au nom de la démocratie. (Non, on n’écrit pas ce genre d’article quand on se prétend tolérant.)
A partir de là, on peut arriver à la deuxième forme de laïcité, qui est celle des civilisations durables : celle où une religion d’état fait lien avec des petites religions locales qu’elle englobe. C’est le cas des polythéismes grecs, romains, égyptiens, assyriens, avec un panthéon officiel et des dieux du logis pour l’aspect personnel, des religions chinoises, du christianisme du Moyen Age avec des rituels communs et des saints locaux et « adaptés » à chacun.


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