archibald
Vous m’amenez à penser maintenant que vous ne voulez pas comprendre.
Vous ne trouverez dans aucun de mes écrits un passage où je dis que l’église ou
certains membres de son clergé ont prôné
ou prônent aujourd’hui la violence (*).
Et, pour le reste, je suis à peu près d’accord
sur ce que vous dites ici (y compris sur le préservatif : je n’ai jamais
alimenté le faux débat). Je ne cesse de le répéter : le message de Jésus et des
Evangiles est bien ce que vous dites.
Je peux donc le répéter aussi sans retenue
et sans aucune contradiction : L’église et son clergé appellent à l’amour et à
la paix (contrairement à de nombreux responsables islamiques par exemple).
J’ajoute seulement mais fermement (et
publiquement depuis maintenant 20 ans) qu’il faut cesser d’enseigner aussi que la Parole contenue dans
l’Ancien Testament est bien l’authentique Parole de Dieu même quand elle est manifestement criminogène, ce qui est
évidemment le cas dans le Livre de Josué, qui fait dire à Dieu qu’il appelle
très explicitement à un très explicite génocide.
Le Dieu de Jésus n’a pas pu énoncer une telle horreur, tellement en opposition à son
message pour lequel il est allé jusqu’à accepter de mourir sur la croix !
archibald, je vous en prie, sortez de
l’aveuglement dogmatique - hélas toujours considéré comme le plus important
dans l’église catholique - et adoptez
vraiment la démarche de Jésus, et son message contenu dans les Evangiles.
Bien fraternellement,
même si nos désaccords sont très profonds
et portent sur ce qui est pour moi l’essentiel.
Pierre Régnier
(*) une exception toutefois, mais que vous
n’avez pas pu lire car la note était dans mon petit essai de mars 2000 Désacraliser la violence religeuse,
qu’il m’a été impossible de publier, ni dans les revues ni chez les 40 éditeurs
auxquels je l’ai envoyé avec d’autres réflexions... et pas même au lendemain du 11 septembre 2001. La note disait ceci
:
Ça
me rappelle cet aumônier catholique venu dans mon poste de Kabylie, pendant la
guerre d’Algérie, expliquer aux soldats du contingent dont j’étais, que
"la torture, si elle est bien pratiquée, c’est-à-dire si l’on n’y prend
pas plaisir, peut être très acceptable, et même très nécessaire".
J’ai appris à mon retour en France que cet
aumônier était « un cas », reconnu comme tel et désapprouvé par la
hiérarchie catholique.