i. L’article avance des opinions, mais pas de faits.

ii. L’auteur ne peut se prévaloir d’aucun article factuel sur les dossiers « conspirationnistes ». Il livre son opinion mais ne semble maîtriser aucun dossier en particulier.

iii. On se demande si l’article vise le conspirationnisme, ou Soral.

iv. On pourrait répondre à chacun des arguments (mais il est inutile de développer étant donné l’obsession anti-conspirationniste de l’auteur) :

1) L’Histoire regorge de complots.

2) S’intéresser aux complots ouvre énormément l’esprit.

3) Militer, c’est garder espoir.

4) Ne concerne que Soral.

5) Les complots historiques visent tous (ou majoritairement) à l’augmentation du pouvoir.

6) S’intéresser aux complots habitue à exercer un esprit critique face aux affirmations officielles.

7) Parce que les complots sont cachés, il faut beaucoup plus d’investigation. Les muscles viennent en travaillant.

v. Ce que l’article nomme la « perméabilité des croyances » a une explication tout à fait rationnelle. Si votre boucher vous sert de la viande avariée, vous n’y retournez pas. Si la télévision, les principales radios et la grande presse vous mentent sur, par exemple, le 11-Septembre, et que des sites Internet animés par des militants vous apportent une information solide et cohérente, vous ne retournez pas dans les grands médias et restez sur Internet. Dans la réalité le basculement prend un peu plus de temps, mais c’est l’esprit : sur différents sujets, l’information alternative disponible sur Internet offre une profondeur d’analyse et une exactitude factuelle sans comparaison avec celles des médias classiques. Les médias classiques continuent, certes, à fournir l’essentiel de l’information factuelle de base (pas toute), mais éparpillée. Au choix, vous avalez des milliers de journaux du monde entier pendant des années pour y dénicher l’information, ou, beaucoup plus simple, vous vous rendez sur les sites Internet spécialisés, où l’information se trouve rassemblée (reopen911.info par exemple, pour le 11-Septembre).

Pour les esprits naïfs (auxquels semble appartenir l’auteur), l’Histoire est un combat entre le bien et le mal. Certains hommes sont bons, d’autres sont mauvais. Découvrir par exemple que des gouvernements organisent, dans le plus grand secret, des assassinats et des attentats lève le voile sur les motivations et raisons de ces actions spectaculaires. Or, l’Histoire montre que ces raisons sont la recherche du pouvoir, par exemple pour offrir un prétexte pour entrer en guerre contre un pays dont on convoite les ressources. Si cette ressource est par exemple le pétrole et qu’on pense que le pétrole est abondant, on peut s’interroger sur la raison d’être de toute cette affaire ? Or, il se trouve, et c’est également une information que les grands médias dissimulent ou minimisent largement, que le Pic Pétrolier a été franchi pour le pétrole conventionnel et le sera dans quelques années pour la somme conventionnel + non conventionnel. Après le Pic, la production mondiale déclinera, inexorablement. Ceci n’est pas une “théorie” et est déjà observé pour de nombreux champs et zones pétrolifères dans le monde. Or, le pétrole n’est pas facilement remplaçable, ni qualitativement (usages), ni quantitativement (densité énergétique). Dès lors, il devient indispensable, pour les pays grands consommateurs de pétrole et équipés d’une force armée de premier plan, de partir à la conquête du précieux liquide, coûte que coûte. Découvrir une telle tension sur le pétrole, et d’autre part les moyens que certains États peuvent mettre en œuvre pour le conquérir, offre une nouvelle grille d’analyse des événements ayant conduit ou conduisant à la conquête armée de zones pétrolifères étrangères, par ces pays grands consommateurs. Voilà pourquoi, à partir d’un cas de terrorisme d’État, on en vient à s’intéresser à un autre, et ainsi de suite.