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Commentaire de Jean Keim

sur Petites entreprises à la française


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Jean Keim Jean Keim 5 mai 2014 08:46

Je vais jouer le vilain petit canard mais le problème Laguiole et tous les autres du même acabit peuvent être regardés autrement, en différents endroits du monde, des êtres humains fabriquent des couteaux, ils le font pour gagner de quoi (sur)vivre et de leur point de vue, que l’objet soit d’origine française ou nationale n’a que peut d’importance, ils sont bien trop contents d’avoir un peu d’argent. Le monde est pourri, cela tout le monde le sait mais le monde ce n’est ni la France, ni n’importe quel autre pays car le monde dans le sens de l’article, le monde c’est nous, c’est l’ensemble de la communauté humaine - càd des personnes qui ont des intérets communs, des besoins et des aspirations qui sont les mêmes partout. Si la coutellerie de Laguiole avait dû connaitre un essor international et inonder le monde en ruinant les productions locales, il se serait trouvé quelqu’un pour en faire l’éloge sur AV.

Il faut que le monde change et il faut donc que notre conscience du monde change également, c’est un même mouvement, nous ne sommes ni français, ni chinois, ni je ne sais quoi mais nous sommes des habitants d’une planète trop petite pour plus de 7 milliards de terriens alors nous devons vivre dans le partage et l’entraide. Certaines régions du monde ont des terres cultivables mais pas de matière première et pour d’autres c’est l’inverse et d’autres encore n’ont ni l’un, ni l’autre alors onf fait quoi ? On se fait la guerre ou on cherche à faire du profit, et ceux qui n’ont rien peuvent crever ; en cherchant un peu on peut trouver une 3ème voie n’est-ce-pas ! 
Un couteau n’est qu’un simple objet, un couteau Laguiole, un béret basque, une voiture allemande, sont appelés ainsi par convention et rien de plus. La propriété c’est le vol, celui qui a inventé cette formule avait un esprit ouvert, même notre vie ne nous appartient pas, tôt ou tard il nous faudra la rendre.
Ce qui est le plus ahurissant dans cette histoire est que l’on puisse devenir propriétaire d’un mot « Laguiole », de sons « une musique », de taches de couleurs « une peinture » et même de la vie « des gènes, un esclave », nous sommes vraiment une espèce démente. L’univers doit être tenté par l’envie de se débarrasser de nous.

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