chers coprolithe et consorts
Non,je ne suis pas ufologue, en tous cas pas au sens habituel, mais quand bien même je le serais que ça n’aurait rien à voir dans la conversation. C’est trop facile d’accuser immédiatement quelqu’un de légèreté dans une matière en faisant un parallèle avec une autre matière non démontrable. Ce balayage d’un revers de main méprisant n’est pas non plus un raisonnement scientifique. Il ne s’appuie sur aucun argument, que sur votre propre sentiment d’inexistence du phénomène UFO. Vous raisonnez donc à partir d’a-prioris, comme trop de scientifiques. Pensez donc un peu comme un philosophe, rationnellement mais sans ostracisme, et vous découvrirez une autre vision du monde et de votre profession.
Nous n’avons visiblement pas les mêmes lectures, et je peux d’avance prédire que vous allez réfuter mes références pour non conformité avec celles estampillées par le Vatican des historiens. Qu’à cela ne tienne, j’ai l’habitude.
Pour l’hypothèse bétonnée de Khéops, j’ai lu attentivement les articles que lui ont consacré Science et Vie (qui n’est certainement pas suspect d’ufomanie) dans ses numéros :
- 1016 : Pyramides & fausses pierres : J. Ph. Lauer (suite), page 8 ;
- 1021 : Pyramides (l’affaire des) en fausse pierre, suite page 8 ;
- 1055 : Pyramides en fausses pierres : début des analyses (suite)page 10 ;
- 1071 : Pyramides en fausses pierres : la science persiste & signe, page 94 ;
et d’autres dans « La Recherche » ou « Pour la Science » dont je n’ai malheureusement plus les numéros. Ca date déjà de quelques années, mais comme le serpent de mer, l’affaire ressurgit en 2006 sur le Net sous la plume d’universitaires américains !... Allez-vous eux aussi les taxer d’être des ufologues ?
Une chose me scandalise particulièrement : un certain anthropologue (dont je ne citerai pas le nom mais que tout le monde reconnaitra) a bâti sa fortune sur une supposition gratuite depuis quarante ans. Ce monsieur bardé de diplômes nous a fait croire gravement que nous étions les descendants d’un ancêtre humanoïde nommé Lucy. Des dizaines de bouquins nous expliquaient que la race humaine avait ses racines quelque part à l’Est de l’Afrique et que tous découlaient de là. Et puis... Soudainement dans les années 2000... Pouf ! On apprend que ça n’est pas possible pour la bonne raison que l’Homme de Néanderthal et l’Homo-sapiens sont de deux espèces différentes. Ils n’auraient donc jamais pu se croiser au sens génétique. Tout comme un âne et une jument donnent un mulet stérile, incapable de se reproduire, cette brave Lucy et notre véritable ancêtre n’ont jamais pu rien faire ensemble de durable. Ca n’empêche pas qu’on ait continué à nous enseigner des conneries et que ce monsieur serve de mentor scientifique à des séries télé très intéressantes, mais où l’impossibilité de son hypothèse est plus qu’estompée...
Pour Glozel, vérifiez vous-même vos sources. Les dernières datations ne démontrent qu’une chose : que le site a été occupé depuis des temps immémoriaux et par des gens très différents à des dates différentes.
Mais avez-vous VU vous-même les éléments ? Moi oui. Ces tablettes sont à l’évidence bien plus anciennes qu’on veut bien le dire et toutes les mesures n’ontpas été rendues publiques. C’est toujours très chagrinant pour l’académie que devoir reconnaitre ses erreurs. Elle n’en fait donc pas !
Je vous fais pourtant ce crédit que dater par thermoluminescence des minéraux sortis de leur contexte depuis 70 ans n’est pas si simple que dater des os au C14, et que cette affaire ayant été traitée par-dessous la jambe depuis le début par des amateurs, il est aujourd’hui très difficile de démêler le vrai du faux.
Concernant le sujet de cet article, j’ai trouvé par ailleurs un commentaire d’un journaliste scientifique éclatant de vérité sur la position des savants habilités à parler de sciences.
Ce commentaire le voilà : « Les chercheurs acceptent facilement l’histoire des sciences si elle se conforme à l’avancée rassurante du progrès : autrefois on ne savait pas, aujourd’hui on sait davantage. »
Ca résume tout. Or, cette manière de penser l’histoire de façon linéaire est fausse. La technologie fait tous les jours la démonstration de ses avancées par bonds erratiques, par sauts inattendus, comme le bond énergétique d’un électron en physique qui va provoquer une réaction en chaine, et si aujourd’hui le Net nous permet de diffuser partout des théories - sérieuses ou fumeuses - c’est que la communication permet de partager ces connaissances. On peut donc en croiser les évaluations et adopter les meilleures. Autrefois, la communication n’était pas si aisée, et de nombreuses trouvailles locales se sont perdues avant que d’être transmises.
On découvre pourtant chaque jour des choses étonnantes et inexplicables. Par exemple, comment les chinois ont-ils pu fabriquer des objets en fonte d’aluminium dès le 2ème millénaire avant JC, alors que nous n’avons découvert l’électrolyse qu’au XIXème siècle ? Comment les Aztèques pratiquaient-ils des opérations crâniennes, mais surtout comment les rebouchaient-ils avec des plaques de platine, quand on connait le niveau de température nécessaire à la fusion de cet élément ?
Je pourrais continuer comme ça pendant des pages.
Sans vouloir relancer la question de Ch. Colomb, il est pour moi une évidence qu’aucun historien ici présent ne prend en compte pour la cartographie de Colomb, c’est le fait que son beau-père portugais était un Chevalier du Christ, autrement dit un héritier du « Temple » (ordre aboli seulement 80 ans avant), et ce dernier disposait de cartes dont nous ne pouvons toujours pas expliquer qu’elles représentent l’antarctique AVANT la dernière glaciation, ainsi que les côtes OUEST de l’Amérique AVANT leur découverte !!! Certes les distances étaient fausses, mais le renseignement lui était bon... Qu’on m’explique !
Bref, soyez donc un peu plus modestes, messieurs les historiens. Sans se refugier immédiatement dans de supposées inepties ufologiques, reconnaissez avec moi qu’il y a des tas de choses qui nous échappent totalement parce que nous ne savons pas accepter une évolution non chronologique du savoir, alors que nous le devrions.
D’ailleurs, tant que nous ne saurons pas ce qu’est le TEMPS, - est-il linéaire ou pas ? - que pourrons-nous expliquer de l’Histoire humaine ?... Je vous invite à ce sujet à lire mon dernier roman : « Saga Deus Temps UN ».
Cette réponse aurait probablement mérité un article complet. Je me réserve de l’écrire un de ces jours.
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