@ Père Plexe.
Puisque vous tenez à vous référer à Ouest-France, citez plus complètement ce
journal et décodez ce qu’il a écrit :
« Lors d’une nuit très alcoolisée, ils avaient imposé plusieurs relations sexuelles à la
victime, soit disant consentante au moins au début selon eux, alors que
celle-ci a été trouvée dans un violent état de choc par les policiers.
La femme, beaucoup plus âgée qu’eux,
était connue pour sa particulière vulnérabilité. Un troisième homme n’avait pu
la défendre, lui-même menacé d’un couteau sous la gorge et délesté de sa carte
bancaire avec le code secret. »
Comment comprendre « ils avaient imposé plusieurs relations sexuelles à
la victime, soit disant* consentante au
moins au début selon eux » autrement que comme ceci :
Deux
types alcoolisés (circonstance aggravante en droit français, rappelons-le) ont
violé une femme et prétendu qu’elle était consentante, ce que les journalistes de Ouest-France ne croient pas puisqu’ils emploient le mot « imposé ». Tous les violeurs confrontés
à la police puis aux juges affirment cela, mais je vous accorde que certains
peuvent être de bonne foi. Là où l’affaire se corse, c’est quand les personnes
incriminées reconnaissent elles-mêmes que ce prétendu consentement valait au
début, ce qui indique clairement qu’à un moment, il ne s’est plus agi de
relations sexuelles consenties mais forcées, et donc de viol caractérisé.
Croyez-vous en outre qu’il aurait été nécessaire de tabasser l’homme qui
était avec cette femme et de le menacer d’« un couteau sous la gorge »
lorsqu’il a voulu « la défendre » ? Est-il nécessaire
de défendre une femme qui n’est pas agressée mais a simplement envie d’avoir
des relations sexuelles consenties en trio ?
Soyons sérieux, tout cela ne tient pas la route, et j’ai personnellement
connu des renvois en cours d’assises pour des faits nettement moins bien
établis. D’où mon terrible doute sur cette nébuleuse affaire.
* Plutôt soi-disant, mesdames et messieurs de Ouest-France.