« ... le scandale étant de considérer des êtres humains
comme un produit ......ce qui semble vous avoir échappé… »
Vous, ce qui vous a, manifestement, échappé, ce sont mes guillemets
En fait, quand je parle du
passé, je tente de me conformer à l’état d’esprit des gens de l’époque, de
penser comme eux, si vous préférez. Appliquer notre morale à des comportements
qui l’ignoraient est un anachronisme bébête.
« …la
honte étant de considérer que le simple fait de faire des bénéfices puisse vous
sembler une justification .... »
C’est la justification des gens de l’époque, pas la mienne. Mais ce n’est
pas la seule. Dans ses « Mémoires d’un négrier au XVIIIe siècle » (Londres, 1734 et Gallimard, 2008), le capitaine William Snelgrave écrit : « …on sait, à n’en pouvoir douter, qu’un
grand nombre de captifs pris à la guerre seraient exposés à être massacrés
cruellement si les vainqueurs ne trouvaient pas à s’en défaire en les vendant
aux Européens. Voilà donc un commerce qui sauve la vie à une quantité de
personnes, uniquement redevables de ce bienfait à ceux qui font la traite des
nègres. »
Il serait donc drôlement surpris d’apprendre qu’il commettait, en fait, un crime comme l’humanité.
« Ben alors, si les Arabes l’ont fait c’est que c’est tout à fait
normal ! »
Non, les Arabes ont montré qu’il était possible de faire de l’argent de
cette manière-là. Alors, certains se sont dit : « Après tout, pourquoi
pas ? »
« Les blancs bêtes et disciplinés n’ont fait que suivre les Arabes. »
Il y a des schémas de « réflexion » qui m’échapperont toujours…