Je ne crois pas. C’est dans nos têtes. Historiquement, c’est la droite qui est sociale. Le social, c’est de lutter contre la pauvreté. La gauche est égalitariste, elle lutte contre la richesse.
Et puis, a droite, le système de sélections des dirigeants est du genre champ clôt a ciel ouvert entre des personnes. Cela assure que le chef sera, le plus vicelard, le plus décidé et le plus efficace.
A gauche, on a des luttes de classe internes entres collectifs appuyés sur des institutions, qui dans des rapports de forces occultes, sélectionnent en general les plus nuls ou les plus hypocrites.
Alors l’élu de droite de base, d’accord. En général un brave type qui veut rendre service a son pays. Il débarque a Paris plein de bonnes idées et de générosité, mais les institutions médiatiques de gauche lui font vite comprendre. Tu propose un texte pour faciliter l’accès des enfants handicapes a l’école, pas un mot. Tu prend position sur le mariage des filles mères homosexuelles guatémaltèques, toute la presse en parle. Surtout si tu es a droite.Cela fait de nos élus, des gens en décalage en tendance avec nous. Ce n’est pas très grave, de toute façon ils n’y croient pas et sont quand même moins incompétents et malhonnêtes que leurs homologues de gauche.
Pour consacrer, par exemple, les aides aux médias a ceux qui ont des lecteurs, au lieu de financer ceux qui ont des opinions, pour remettre la culture au service des citoyens en leur rendant le rôle principal dans les choix culturels, il nous faut une majorité de 55-60%. Comme pour les autres reformes urgentes de démocratisation de nos dépenses publiques.
Une unité a droite, sous une forme ou une autres, même limite dans le temps, est la condition de notre redressement.
Une des formes vraisemblable passera par le report sur le candidat de droite le mieux placé au second tour des présidentielles.