Isga qui croit sinon au Grand soir, du moins aux surlendemains qui chantent l’Internationale, devrait se rendre à l’évidence : tant que les prolos se chamailleront entre eux, et ce n’est pas demain la veille qu’ils cesseront, les oligarques auront de beaux jours devant eux.
Avec leurs montagnes de trésors accumulés, les nantis en auront toujours assez pour entretenir des guerre de clochers fratricides des pauvres contre les moins pauvres et réciproquement, assez pour faire croire aux rocla qu’ils sont du bon coté du manche et aux Isga que leurs rêves valent mieux que la réalité (1).
La technologie ? Les puissants n’ont que faire d’y connaitre un iota : celui qui tient les cordons de la bourse, tient les servants de la machine (2), lesquels font mine d’ignorer qu’ils en dirigent la puissance contre leurs frères et donc eux-mêmes. Nous sommes tous devant la même alternative : bosser pour cette oligarchie ou crever.
Les quelques artisans qui bossent encore pour eux-mêmes sont tellement grevés de taxes - puisque les riches ne paient pas - qu’ils sont quasiment tous poujadistes. Et un poujadiste c’est un nationaliste de la pire espèce : il ne veut pas de pauvres dans le train que lui-même emprunte sans payer sa place.
(1) « La conscience des masses n’a besoin d’être influencée que dans un sens négatif ». Orwell
(2) « La pente naturelle de la machine consiste à rendre impossible toute vie humaine authentique » Orwell