J’aurais pu être tenté à un moment donné de voter pour la candidate Ségolène Royal (parce que je ne supporte pas Nicolas Sarkozy, grand « Diviseur » devant l’Eternel, alors que la France de demain a besoin d’apprendre à travailler ensemble !) « moderne », héraut et fine analyste des débats participatifs (nouvelle forme de démocratie « live » à laquelle tant de nous aspirent), championne des valeurs de gauche universelles que sont la solidarité et la priorité du social sur le capital, tout en sachant s’ancrer solidement et durablement dans la réalité de notre monde d’aujourd’hui (et oui, une candidate de gauche qui parle de jeunes délinquants !), grâce à une touche de feminité et surtout de forte (et respectable) personnalité qui savait convaincre.
Il se trouve que le beau soufflé médiatique est en train de retomber, les éléphants sont de retour dans le magasin, et volontairement ou pas, femme ou pas, elle se range du côté de convictions d’un autre âge (qui je pense n’étaient mêmes pas les siennes !) en se forçant d’apparaitre derrière le masque comme une mère poule mitterandienne.
Si seulement elle avait su rester naturelle, si seulement elle arrivait à être claire, avec elle même déjà, et honnête avec tous ceux qui ont cru en elle au début de la campagne, si elle ne disait pas une chose pour en dire le contraire le lendemain, je pense que tout le monde lui accorderait beaucoup plus de crédit.
Enfin, je suis d’accord, elle est belle, mais une élection présidentielle ne se décide pas vraiment sur les mêmes critères que le concours de Miss France. Je ne lui en veut pas, elle aura essayée, et cela lui vaut ma gratitude, mais pas mon vote, qui ira à François Bayrou.