Réflexions très intéressantes, tant dans l’article que dans les commentaires.
Diogène remarque avec justesse que si l’europe et la nation sont deux formes d’aliénation, alors toute autre forme de lien social l’est aussi.
Et c’est bien le cas. On parle bien de lien social. Les liens familiaux, amicaux etc.
Un lien est une relation, soit un certains types de règles de communication entre deux entités (entre deux amis, entre mari et époux, ou entre citoyen et administration), avec toujours des droits et des devoirs.
Atteindre la liberté consiste donc, « à la mode de Bouddha », à se séparer des liens qui ne sont pas bénéfiques pour nous, c’est à dire réclamant trop d’engagements pour trop peu de contreparties, nous faisant plus de mal que de bien.
Et dans ce domaine, il faut bien avouer que ni l’europe ni la france ne tiennent leurs promesses.
Alors, quitter l’europe, je veux bien mais pour faire quoi ? Retourner à l’état-nation ? Il est hors de question de retourner dans les jupes de maman sous prétexte que le monde est méchant. Le fait que l’europe soit une catastrophe n’est pas du tout suffisant pour justifier un retour à l’ancien système qui n’est pas plus enviable.
Si vous voulez mon avis, le mieux qu’il puisse nous arriver, c’est de sortir du cycle sans fin des révolutions destructrices. Le système actuel est tout à fait capable de tenir en même temps que nous en développions un nouveau en parallèle. Laisser de nouveaux schémas se mettre en place à petite échelle (écovillages, AMAP, monnaies locales etc), les expériences positives entraînent d’autres personnes à les reproduire, et un beau jour, on se lèvera et on se rendra compte que tout l’ancien système est une coquille vide dont on a plus besoin.
L’autre alternative, c’est la révolution celle qu’on utilise sans succès depuis des siècles, elle consiste à casser la maison (certes insalubre) avant d’en avoir construit une neuve. Employons notre énergie à construire, le système s’effondrera tout seul, et on profitera du spectacle !