Bien vu Rounga. Hier soir aux infos (je continue à regarder Pujadas, honte à moi), on a pu voir à quel point les journalistes étaient soucieux de faire du vote FN un vote creux, purement contestataire, en allant interroger des gens certainement très braves, mais visiblement azimutés, dont le discours se limitait à « y’a trop d’étrangers, y nous piquent notre travail ». Que d’autres sympathisants FN puissent tenir un discours beaucoup plus construit, hors de question d’en faire état. Ce pourrait être contagieux !
De manière générale, le fait de parler de « vote contestataire » est, à mes yeux, pléonastique. Le droit de vote n’a jamais été, dans ses gènes, la manifestation d’une liberté positive, constructive, mais plutôt celle d’une liberté négative, de défiance. À terme, il était évident que nous finirions toutes et tous par voter systématiquement « contre », et non pas « pour ».
Selon moi, le droit de vote n’a jamais eu d’ambition politique, il s’est au contraire toujours fondé sur l’espérance d’une dissolution future de la politique... « dans les eaux froides... gnagnagna. »