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Commentaire de Abou Antoun

sur Tennis : une criante inégalité hommes-femmes


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Abou Antoun Abou Antoun 27 mai 2014 10:06

Le sport professionnel, c’est du business. Le tennis n’échappe pas à la règle, bien au contraire, avec le foot et le cyclisme c’est un de ceux qui génère le plus de recettes. Ce sont avant tous les fédérations qui s’en mettent plein les fouilles, l’État y trouve son compte par une taxation à tous les niveaux (le sport pro est une forme d’impôt sur la connerie à égalité avec les jeux de hasard - panem et circenses ). Les prix attribués aux vainqueurs sont les ’miettes’ des profits énormes qu’ils engendrent. En fait les sportifs de haut niveau, apparaissant au bon peuple comme des privilégiés sont, rapport au profit qu’ils génèrent, spoliés dans la mesure où ils font don au moins de leur santé, parfois de leur personne. De fait, un peu comme les auteurs par rapport aux éditeurs, les artistes par rapport aux producteurs, les sportifs ne ramassent que les miettes des profits colossaux qu’ils génèrent, mais ces profits sont tels que ces miettes sont elles-mêmes colossales et pour tout dire indécentes.
Pour finir et conclure cette digression, dans une optique purement ’business’ les gains des sportifs devraient être directement proportionnels à l’audimat. Ainsi les questions qui peuvent être intéressantes sont :

  1. Quel est l’importance comparée (relative) du public pour les rencontres masculines et féminines.
  2. Quelle est l’audience télévisuelle comparée pour ces rencontres.
Ces paramètres sont faciles à déterminer.
Comme le fait justement remarquer l’article de Fergus, il existe un facteur temps (durée des compétitions) nettement en faveur (ou en défaveur selon le point de vue duquel on se place) des hommes. Cependant il peut s’y ajouter un facteur ’qualité du spectacle’ que j’évoque plus haut. Bref, toutes ces raisons font que dans une optique capitaliste pure (il ne peut en exister d’autre pour le sport pro) les femmes sont effectivement surpayées. A leur décharge, elles font peut-être un sacrifice plus important du point de vue de la vie de famille. Un sportif homme de très haut niveau peut être un père de famille, alors que la maternité est un obstacle presque insurmontable chez leurs équivalents féminins.

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