Le FN a fait son score parce que ses dirigeants ont préparé l’élection et bossé en piquant ici ou là des idées issues de camps opposés entre eux et au sien, mais dont les dirigeants étaient trop préoccupés par leur propre carrière assurée à coup d’accords d’états-majors. (relisez la phrase si elle est trop longue, merci !)
Ces idées (économiques sociales, politiques, sociétales) sont souvent contradictoires entre elles et avec le fonds de commerce du FN.
Mais peu importe, la communication consiste à dire ce que les gens ont envie d’entendre et non pas ce qu’on pense.
Et ceux qui ont envie d’entendre quelque chose qui ne vient pas dans leur camp ont une oreille sélective : ils n’entendent que ce qui leur plait.
Ceux qui n’étaient pas dupes et n’ont pas entendu ce qu’ils attendaient de là où ils l’attendaient se sont abstenus.
La « faute » et la paresse n’est pas dans le camp des abstentionnistes, mais dans le camp des dirigeants politiques qui n’ont pas fait leur travail.