pour un connaisseur de Proudhon, vous confondez allègrement anarchie et
chaos et pour un défenseur du Marxisme, vous appuyez étrangement les
religieux !?
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D’où avez-vous sorti que j’étais proudhonien ou marxiste ? c’est pas parce que je connais un peu leur travaux que je suis forcément d’accord avec l’intégralité de ce qu’ils disent. Je ne me rattache à aucun mouvement, et si j’ai exprimé une certaine admiration pour l’oeuvre de Staline, je n’ignore pas que d’une part il a échoué (puisque ses ennemis « marxistes » ont finir par avoir raison de lui et démolir son système), et d’autre part, je ne le considère pas comme un marxiste. On l’a souvent accusé en Russie (peut-être avec raison) d’être un contre-révolutionnaire et un bonapartiste.
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Par exemple, chez Marx, que je considère comme un charlatan de haut vol, il y a tout de même un truc qui vaut le coup d’être retenu, c’est « son » concept de lutte des classes. Seulement, vous serez probablement surpris de savoir que celui de « classe » provient de Guizot... évitez de mettre les gens dans des cases, ça pourrait vous jouer des tours.
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Si vous ne me suivez pas, je ne vous comprends plus. Ce que vous dites
est une idéalisation d’un système où vous niez la nature même de ce
qu’est le culte de la personnification du pouvoir, telle que l’est la
monarchie.
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Ce n’est pas une idéalisation, c’est la façon dont est censé fonctionner ce système-là, c’est tout. Je sais bien que l’homme n’est pas parfait et faillible, mais en l’occurence, dans cette sorte d’exemple, le roi n’est pas le seul fautif. Les autres rois, l’Église et le peuple ont des responsabilités aussi. Si la monarchie s’est effondrée, c’est du fait de tous, pas seulement de quelques-uns. Les seuls s’étant courageusement opposés à la révolution furent les Chouans, je ne suis ni pour, ni contre, je constate, c’est tout.
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Le culte de la personnification du pouvoir, là, on est dans le domaine de la psychologie, laissons cela.
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Où donc Marx défend la propriété ? Les frontières ? Je n’ai certes lu de
Marx qu’une partie du capital, mais j’ai surtout lu qu’il voulait
abolir la propriété.
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Sur Marx, pour en finir une bonne fois pour toutes, d’une part je me fous de ce qu’il pensait, et d’autre part, je ne sais pas où et comment il voulait « abolir la propriété », je crois savoir qu’il espérait que le prolétariat s’en emparerait « collectivement » suite à la révolution mais sans préciser comment ce serait géré concrètement.En effet, on s’est vite rendu compte en URSS que ce n’était pas si simple, et on a réglé le problème en attribuant la propriété de tout à l’État, mesure temporaire efficace mais qui s’est retournée contre les citoyens en 1991. Et oui, Marx était internationaliste, ce que je ne suis pas.
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D’autre part, c’est la persistance même des
frontières dans un monde en opulence qui maintient la famine, etc ...
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Excusez-moi, mais je ne crois pas aux contes de fée. Ce problème a déjà été abordé par Malthus dans son « Essai sur le principe de population », et la démographie actuelle confirme qu’il y a un gros souci à ce niveau-là (voir les graphiques ici pour vous en convaincre http://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale ). 7 mds d’individus, dans un monde de rêve semblable à celui que vous décrivez, ça donnerait combien de mds dans seulement 1 génération ? À moins que vous ne proposiez également de stériliser tout le monde ?
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D’autre part, c’est la persistance même des frontières qui maintient la famine, la misère, l’exploitation et les
guerres entres les peuples
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Je pense que vous vous faites une représentation peu adéquate du réel, et inversez les choses (propagande, quand tu nous tiens... ). Jamais les frontières n’ont été aussi « poreuses » que de nos jours (la mondialisation, ça vous dit quelque chose ? OMC, OSCE, TAFTA, UE, ALENA, tout ça, vous connaissez ?). En somme, vous êtes en train d’essayer de me vendre l’idée du « nouvel ordre mondial », avec 1 seule langue et 1 pseudo-culture pour tous. La tour de Babel, quoi. Remballez, je mange pas de ce pain-là. J’ai même tendance à croire que pour sauver le peu de diversité qui reste encore à sauver sur Terre, il faudrait justement que les pays reviennent massivement à un isolationnisme / protectionnisme raisonnable.
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Votre démonstration n’invalide pas la nécessité du chef dont par ailleurs vous défendez la nécessité !
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Il me semble qu’on n’a pas la même idée du chef, vous y voyez de suite une sorte de rapace, alors que je considère qu’il peut très bien rester cantonné dans les limites de son mandat sans se mêler forcément de vouloir mettre son peuple en esclavage. Et d’autre part, si le peuple se laisse mettre en esclavage, tant pis pour lui. Dans la vie, on n’a que ce qu’on mérite.
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Par contre vous avez correctement saisi l’idée de base :
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Pourquoi donc en monarchie le peuple n’était pas instruit au maniement
de l’arme, mais au contraire maintenu dans la peur de celles ci ? Pour
qu’il restât soumis. Ceci est la règle, le peuple en arme était
l’exception.
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Le peuple en armes n’était pas si exceptionnel, mais certes beaucoup plus rare. Et la faute n’incombait pas au roi ou à la noblesse, mais au peuple lui-même. Pourquoi ne s’armait-il pas ? par couardise et paresse, voilà tout (ben ouais, quand on prend une épée, on risque fort de périr par l’épée). Comme disait un Noir respectable parlant de l’esclavage de son peuple : « Le premier esclavagiste, c’est l’esclave ». Si l’esclave n’a pas le courage de se révolter, eh bien, qu’il vienne pas se plaindre d’être exploité.
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La réponse est contenu dans la définition, la défense de ses droits se fait par l’accomplissement de ses devoirs.
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J’ai lu votre article, et je le trouve superficiel et insuffisant. Votre problématique est intéressante, mais vous échouez à en tirer quelque chose de suffisamment complet. En particulier, vous escamotez le problème de la révolte, qui ne peut s’accomplir que par la force (et, évidemment, par une information adéquate, ce dont vous ne parlez pas non plus).
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La responsabilité parcequ’elle est une relation entre droit et devoir ne fait pas appel au pouvoir sur autrui ou à un degré d’intelligence ou de compétence mais au respect de l’équilibre entre droit et devoir.
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Ça veut dire quoi concrètement, « respect de l’équilibre entre droit et devoir » ?
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En fait vous proposez ni plus ni moins de substituer à la piété féodale le respect contemporain ?
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Le respect, ça ne se demande pas, ça s’impose. Par la force, la peur, l’autorité, le bluff, bref, tout moyen approprié. Être responsable implique donc d’être prêt à défendre ses droits quoi qu’il arrive, ce qui nous renvoie à la problématique du chef, et à celle de l’autonomie de chacun. D’après moi, le meilleur exemple d’un système exigeant l’implication citoyenne est celui de la démocratie hellénique, partant justement de l’idée que l’homme est imparfait et tenté de faire usage de son pouvoir à son profit exclusif. Pour dire les choses simplement, les Grecs considéraient comme normal que les « chefs » soient tentés d’abuser de leur position, donc, plutôt que de contrer cette tendance par la « piété » (comme dans le cas du féodalisme), on la combattait par l’armée citoyenne et la participation politique de chacun. Sinon, fallait pas se plaindre que les chefs deviennent des oligarques. Sur la démocratie, je vous recommande cette vidéo d’Étienne Chouard : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/11/15/163-conference-de-metz-du-22-octobre-2011-video .
30/05 10:14 - Hervé Hum
Pour ce qui est du non respect ou incapacité à faire respecter les droits de l’homme, (...)
30/05 10:09 - Hervé Hum
Bonjour Bovinus, ce matin a eut lieu un petit miracle, nous avons réussi à nous mettre (...)
29/05 22:37 - Bovinus
Bovinus, je mettais en lumière le fait que vous prenez l’anarchie comme étant le chaos, (...)
29/05 21:46 - Hervé Hum
Bovinus, je mettais en lumière le fait que vous prenez l’anarchie comme étant le chaos, (...)
29/05 19:55 - Bovinus
bon, sans pirouette : vous reconnaissez que l’argent de la bourgeoisie, le Capital, (...)
29/05 19:48 - Bovinus
Bon, avez-vous au moins conscience que l’URSS n’était pas un pays, mais un (...)
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