[...] Un an plus tard, Lieberman [leader de l’extrême droite, ultra-nationaliste] revint au gouvernement et dans le ministère, plus puissant, des Affaires étrangères. C’est alors que le couple Riva, travaillant pour Niva, fut envoyé en Allemagne sous sa tutelle. Troublante similitude : leur départ -dont les détails sont inconnus à ce jour- semble s’inscrire dans la reprise du projet antérieur de 2006-2008 (dit « Operation Germany »).
Dans le contexte actuel de la crise russo-ukrainienne, le rôle de Niva, autrefois attaquée publiquement par le Mossad, a pris une ampleur inattendue. Critiquée également dans un rapport officiel (paru fin 2013) en raison de son opacité, l’agence -qui constitue toujours une tête de pont avec les communautés juives de Russie, d’Ukraine et d’Allemagne – demeure sous la tutelle ministérielle d’un seul homme qui continue de l’instrumentaliser : Avigdor Lieberman. De notoriété publique, ce dernier aspire à succéder à Benyamin Netanyahou au poste de Premier ministre.
Transformée en tremplin politique à usage personnel, Niva n’en finit pas d’agacer : les rivaux politiques de Lieberman comme les groupes hostiles à l’émigration juive hors d’Allemagne demandent toujours la cessation des activités de l’agence.
Rien n’exclut que la fusillade du Musée juif de Bruxelles soit l’oeuvre d’un « terroriste » antisémite agissant à l’aveugle mais, au regard de l’engagement passé du couple Riva au sein d’une organisation controversée, rien ne permet non plus d’écarter la piste d’un assassinat ciblé en guise de représailles. Ou d’avertissement.
(source INFO PANAMZA : « Fusillade de Bruxelles : des ex-agents secrets israéliens parmi les victimes », article repris sur http://www.alterinfo.net/Fusillade-de-Bruxelles-des-ex-agents-secrets-israeliens-parmi-les-victimes_a102902.html )