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Commentaire de trevize

sur La troisième mort du père


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trevize trevize 30 mai 2014 16:07

J’ai trouvé cela intéressant, même si je ne suis pas vraiment d’accord, alors j’ai voté +

J’en suis venu à me dire, concernant tous ces attributs dont l’homme a été dépouillé, ce que vous semblez déplorer (comme beaucoup d’autres personnes), que finalement, si ils nous ont été enlevés, mais que nous parvenons à vivre sans, c’est qu’ils ne sont pas indispensables à l’existence et la définition de l’homme ; qu’ils ne font pas partie de lui. D’une certaine façon, en cassant ces vieux schémas, en extrayant morceau par morceau toutes ces petites choses que nous utilisions pour nous définir en tant que personnes, et en tant qu’espèce, le système et ses évolutions de société et de mentalités nous obligent à laisser de côté nos petites certitudes sur ce qu’est ou n’est pas l’humain. Tout ce qu’on retire à l’homme ne fait pas partie de lui, ce n’est que ses créations. Petit à petit, nous nous dépouillons pour atteindre la quintessence de la nature humaine ; et on finira bien par l’atteindre, plus sûrement qu’en reproduisant sans fin toujours le même schéma.

Qu’est ce que l’homme ? suivant les époques, et les lieux, certains vous répondront qu’un homme est un grand guerrier, ou qu’un homme se définit avant tout par son foyer et sa famille, ou par la terre qu’il cultive.... de nos jours, il paraît qu’un homme se doit d’avoir une Rolex. rien de tout ça n’est vrai, mais ce n’est pas faux non plus.

L’humain a pris de mauvais plis, qui s’accumulent depuis bien longtemps. En cherchant sans cesse à cacher ses défauts, en demandant à chaque homme d’enfouir sa nature et ses aspirations profondes, nous ne faisons que reporter l’erreur. Depuis trop longtemps, nous traitons les symptômes et pas la maladie. Chaque fois qu’un instinct ou un comportement apparaît, que la société juge comme étant « mal », nous mettons une barrière pour entraver cet instinct, qui finit toujours par revenir sous une autre forme. L’humanité est névrosée !
On est en train de la soigner, et à chaque barrière qui tombe, la joie de la liberté retrouvée nous pousse à l’excès. Ce n’est que transitoire, peu à peu le bon sens finit toujours par se rétablir.
On peut utiliser une autre image médicale, celle de la fracture. L’humanité s’est brisée, et la fracture s’est mal ressoudée. Pour ces cas là, il n’y a pas 36 solutions : il faut recasser à l’endroit de la soudure, qui est toujours plus solide que le reste de l’os... ça fait très mal, mais il faut qu’on en passe par là si nous voulons guérir l’humain.


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