Autre exemple très significatif d’une Sunna qui fait dire au Coran ce qu’il n’avait jamais dit !
(mais faut pas croire que ces « exagérations » chez les musulmans soient très différentes de celles pratiquées chez les cathos, les juifs, les ... car c’est pareil, ils ont ajouté au Verbe révélé tout un tas de choses (assez superfétatoires, ou surérogatoires en en faisant des « Observances » (obligations rituelles) ) que la Parole ne demandait nulle part !
bref, dans l’art de faire du zèle, l’homme est un animal sans rival.
« Enfin on ne relève pas moins de dix-sept passages plus ou moins étendus touchant l’obligation de faire oraison soit seul, soit en commun. Fait étrange cependant : si le Coran pose en quelques endroits que la prière doit être faite quotidiennement à plusieurs reprises, s’il précise même parfois que cette prière doit se situer vers la prime aube, au crépuscule du soir et au cours de la nuit (ainsi Coran, XI, 116/114 et XVII, 80/78), en revanche il ne déclare nulle part que le nombre de prières canoniques est fixé à cinq et que chaque prière se décompose en une suite rigoureuse de »stations« debout, de génuflexions et de prosternations.
C’est donc par référence à la pratique de Mahomet que le détail du rituel et de l’office a été précisé, à quelques variantes près, avec une minutie dont l’importance est soulignée dans les traites du Fiqh. Tout naturellement on est appelé à se demander si les corpus de Hadith n’ont pas conservé la trace de tâtonnements ou, si l’on préfère, de l’évolution qui a caractérisé la création continue du rite à la Prière.Effectivement ces corpus contiennent quelques indications fort brèves, comme celles rapportées d’après Aïcha, femme de Mahomet, nous apprenant que :
»Lorsque Dieu prescrivit, Il les fixa à deux rak’a chacune aussi bien à la ville qu’en voyage. La prière du voyage fut maintenue telle quelle ; celle de la ville fut amplifiée."
Régis Blachère « Le Coran » Collection « Que sais-je ? » PUF (page1 107 /108)
5 prières par jour, une coutume urbaine ?