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Commentaire de Piotrek

sur Le droit de création monétaire doit aller à la société civile !


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Piotrek Piotrek 2 juin 2014 20:58

Alors vous dites beaucoup de choses.

Ce qui oblige le père de famille à la corruption, c’est qu’il est père dans un système corrompu, je suppose.

Oui
Une étude a démontré dans des conditions scientifiques que le vol n’est pas inhérent à la culture, et qu’à travers le monde on obtient la même statistique : 20% des gens vont voler s’ils sont certains qu’ils ne peuvent être remarqués (le vol est peut-être une forme primitive de corruption, mais qu’importe, on peut étendre cela à un principe est moral violé)
Je n’arrive pas a remettre mes mains sur les notes. Cependant, j’ai vu pas mal d’études sur la malhonneté, mais je pense que le principe le plus intéressant c’était le phénomène de contagion : Si l’on voit quelqu’un voler et ne pas se faire prendre, une personne n’étant pas dans la catégorie voleur de la première expérience va se mettre à voler.
 
Je crois que que nous sommes dans une société qui est corrompue, et que tôt ou tard, n’importe qui se laisse tenter. C’est un cycle à briser (mais il faut avoir la volonté politique pour cela)

Peut-on mettre en place un système d’égalité de chances rationnel, en remettant à plat la monnaie ou faut-il s’en remettre aux relations, pressions, privilèges, qui réussit un tant soit peu ?

Disons que, quite à imaginer un système totalement nouveau basé sur l’équité comme le fait l’auteur, il faut une définition parfaite de l’équité en tout premier lieu. La monnaie et quoique ce soit d’autre devrait se baser sur les principes premiers. Mais je crains que « la valeur » ne change pas de définition du tout : ce qui est rare aura de la valeur.
Mon avis est qu’il est en pratique impossible de mettre en place un système complètement nouveau, faut faire en fonction de ce qu’on a maintenant.

Donner le droit de monnaie au citoyen, c’est affaiblir intrinsèquement le droit, j’en suis conscient. Cependant, la corruption du droit étant ce qu’elle est...

Mon avis est : Il faut rendre le pouvoir de la monnaie à une institution qui n’est pas économiquement intéressée mais qui est responsable (car créer trop de monnaie sans relation avec le réel est néfaste) Donner ce pouvoir à trop de citoyens en comptant sur leur bonne foi et leur tempérance... c’est tout de même tenter tout le monde de créer trop de monnaie.
Autre chose : penser qu’imprimer la monnaie comme les Etat-Unis pour les combattre n’est pas une bonne chose, ce n’est que repousser le problème en l’aggravant. Si des gens veulent lutter contre les Etats-Unis, il faut simplement les faire imprimer encore plus et dévoiler le pot au roses. L’Euro aurait pu faire cela si cette monnaie aurait été plus utilisée dans les échanges internationaux. Ca n’a tout simplement pas été fait, il serait intéressant de savoir pourquoi.

En tout les cas, l’ère de la monnaie scripturale est dans sa bulle ultime je pense, bulle que l’on nomme bulle des banques centrales.

Si tout le monde avance au même pas, cela pourrait durer indéfiniment, le problème c’est que personne ne peut suivre le rythme des Etats-Unis.
L’autre problème c’est que le monde financier a reçu trop d’argent à gérer et qu’en face il n’y avait pas suffisamment de sources capables de produire les intérêts escomptés donc s’en suivirent des investissements hasardeux massifs (la bulle internet) ou de la créativité folle des produits financiers (subprimes, CDS...) pour proposer les intérêts promis dans une concurrence sauvages entre établissements. Dans ce développement du monde financier : les banques centrales ne font que jouer aux pompiers, le mal est déjà fait. Faut raisonner plus en amont.

Ce qui justifie cela, c’est la théorie bernankienne de bulle permanente (on imprime pour éviter tout krach, on reste en bulle permanente, pour recapitaliser les banques dites zombies, et enrichir les riches au passage).
Si la théorie de Bernanke échoue (et toute théorie économique finit par échouer), il n’y a plus rien comme pare-feu.

Par les lois du capitalisme, le système aurait du s’effondrer en 2008 (peut être bien avant) Mais il a été décidé en haut lieu qu’il fallait sauver le système quite à puiser dans le bien public.
Aujourd’hui : c’est pire. Les banques privées et autres institutions d’investissement cherchent à « se refaire » et spéculent comme avant, comme s’il ne s’était rien passé avec un inconvénient supplémentaires : elles ont cessé de fiancer le monde réel (car pas assez rentable et sûr en ces temps de crise) et aggravent le problème qu’elles ont crée. Du coup les sociétés qui se sont fragilisées ces dernières années en se convertissant au flux tendu (sans réserves, sans trop grosses trésoreries, sans trop gros stock) tombent comme des mouches (pas de crédit, pas d’achat de matière premières, le premier creux de commandes devient une tombe)
La faille est systémique, on est en chute libre, imprimer pour chuter plus vite ? Pas une bonne idée
Si j’étais chef, j’interdirai toute forme d’exotisme financier (car les CDS... sur la météo, c’est le pompon !), solderait ce qui existe et enfermerai les coupables, rien que cela suffirait pour rediriger l’investissement du financier vers le réel. Je jouerai pas sur la taille des tuyaux comme le fait le pompier Bernake. Mais je serai pas élu chef, car dire aux peuples qu’une partie de leur CODEVI, PEL et autres n’existent pas... c’est pas un argument que les peuples aiment entendre.

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