Bonjour.
J’ai moi aussi beaucoup plus confiance en un Français lambda extrait de son quotidien le temps d’une mandature pour exercer le pouvoir qu’en des professionnels appointés de la politique.
Concernant Socrate, j’ai bien peur qu’il n’ait jamais rien envisagé de tel. Socrate, par la bouche de Platon, était un critique assez sévère de la démocratie, de l’idée d’égalité et du manque de compétence dans l’exercice du pouvoir. Quant au Socrate par la bouche de Socrate, personne ne le connaît.
Enfin, vous négligez il me semble (et je le répète sans cesse à ceux qui ont trop écouté Chouard) le fait qu’un Athénien de l’âge classique, anthropologiquement parlant, n’a rien à voir avec un Français actuel. Le premier se sait partie intégrante de la cité, le second se prétend individu ayant droit. Le premier voit la politique comme un devoir dont il faut se montrer fier, le second comme un droit à son avantage. Le premier est produit de la cité le second promoteur exalté de la société. D’où l’importance de la res publica dans les esprits, implicite chez les Grecs, oblitérée chez nous.