Il existe encore dans une grande frange
de la population le respect du puissant parce qu’il est puissant donc
fort, fort par ses biens, fort par son savoir du moment, fort par ce
qu’il pourrait faire engendrant peur et insécurité. Pendant plus de
10000 ans le peuple a appris à son dépend qu’il ne faut pas
mécontenter les forts, dix mille ans de bourrage de crane, cela
laisse des traces, des habitudes et quasiment des réflexes (ah !
Darwin).
Il y a quelques 250 ans les plus forts
des moins forts ont dit aux vraiment plus forts : cela suffit,
on partage ou l’on fait tout casser, parce qu’ils fournissaient au
bas peuple les moyens de survivre.
La, commence la civilisation de
l’image, puisqu’une effigie sur une pièce entraîna une coupure
historique.
A la place d’un nombre restreint de
privilégiés, le pouvoir fut auto-octroyé à ceux qui compteraient
(conteraient) un maximum de mains au sein de ceux dont la tête
souhaitait tenir encore au cou, et garantissaient que rien ne
changerait au dessous de leur position. Ils élurent des
représentants.
Ils représentaient le peuple qui
relevait d’eux en toute dépendance vitalement consentie, mais qui ne
les connaissait pas, ni des rêves ni des dents.
Peu de documents nous révèlent ces
élites, experts, hommes élus par leurs pairs. Ont-ils profité de
leur position, je n’oserai m’avancer sans l’aval d’historiens dûment
rétribués confirmant une certaine propension à ce qui fût sera...
Les représentants se représentaient,
avancée historique, hommes inconnus de la majorité des foules.
Il y a moins de cent ans, vint le son,
puis, peu de temps après,l’image, offerts au peuple béat et
reconnaissant par ceux qui auraient bien voulus restés incognitos...
mais affaires obligent...
Vint alors l’époque de le
représentation (celle qui consiste à paraître et ne plus être à
part). La m.rde dans la tête ne se voit pas si l’on est propre sur
soi. L’habit fait le moine avec le maquillage d’un maquignon et l’on
peut se présenter en tant que représentant d’une représentation
(Euh !!)
Voila ou nous en sommes, maintenant,
nous pouvons tout savoir de ceux qui sollicitent notre approbation,
mais le réflexe de Pavlov semble encore bien incrusté, tant à
propos des personnes que des idées.
Je n’ai pas de recette miracle sachant
qu’au fil des temps, tant d’idées et de conditionnements se sont
interpénétrés qu’il nous faudra bien encore 10000 ans pour nous en
débarrasser , après le grand krak.
Juste un peu plus d’égalité, de
commensalité, de partage et surtout de doute nous permettra de
retarder l ’heure du nivellement en espérant qu’après, une
raison s ’éveille.
A peu prés 3 kilos vitales de notre
corps n’est pas nous (au sens ADN du terme) - bactéries, virus,
champignons- mais sans eux nous ne serions pas, nous ne pourrions pas
être. Il n’existe aucune espèce vivante qui ne dépend pas du
sacrifice partiel d’ une autre au bénéfice dans le temps des
deux (n’oublions pas que la terre est vivante en tant qu’organisme
structuré complexe).
Chacun doit donner pour recevoir et
chacun doit recevoir pour pouvoir donner.
Il est vrai qu ’en ce moment,
beaucoup veulent recevoir et peu donner, profitant de l’éclatement
des structures historico-culturelles qu’ils ont organisé. La
disparition des repères facilite la dissolution des entités
représentatives d’une vie locale. Vie locale déjà mise à mal par
la disparition du lieu de vie en faveur du lieu de travail,
étranger en son pays...
L’ego a remplacé la mana