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Commentaire de soi même

sur L'histoire vraie : il y a 50 ans, le 6 juin 1964, Charles de Gaulle refusait de commémorer « le débarquement des anglo-saxons »


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soi même 8 juin 2014 15:54


Quel grand Homme ce Churchill, qui avait déclaré en 1940 :
“Nous ne sommes pas en guerre contre Hitler, ou même contre le national-socialisme. Nous sommes en guerre contre l’esprit Allemand, l’esprit de Schiller, de sorte qu’il ne puisse jamais être rétabli.”

Visiblement Pétain avait aussi sa petite idée de collaboration avec les Américains.
(
LA STRATEGIE EXPECTANTE DE PETAIN
Par sa directive n°4 du 22 décembre 1917, Pétain, en sa qualité de généralissime, avait fixé l’objectif de sa stratégie expectante, c’est-à-dire d’attente : « L’entente, ne recouvrera la supériorité en effectifs qu’au moment où l’armée américaine sera capable de mettre en ligne un certain nombre de grandes unités ; jusque-là nous devons, sous peine d’une usure immédiate, conserver une attitude expectante, avec l’idée bien arrêtée de reprendre, aussitôt que nous le pourrons, l’offensive qui, seule, nous donnera la victoire finale ».
Cette stratégie défensive-offensive conduira à la victoire les armées françaises et alliées. Elle guidera de nouveau Pétain à son poste de chef d’Etat. Les principaux et remarquables moments de sa stratégie politique, résumés ci-après, en témoignent. Les lignes qui suivent sont extraites de « Réplique aux diffamateurs de la France » (pp. 112 à 123) :
— Le 16 juin 1940, soit quarante-huit heures avant l’appel de Charles de Gaulle, le maréchal Pétain déclare : « II y en a pour longtemps. Les Américains gagneront, comme en 1918. Il faut tenir jusque-là. »1
— Le 22 juin 1940, il signe un armistice et non une capitulation qui arrête la ruée de la Wehrmacht ; qui interdit à l’ennemi d’atteindre les rives méditerranéennes et de poursuivre en Afrique du Nord ; qui crée une zone Sud sans laquelle les juifs de France auraient subi le sort de leurs coreligionnaires polonais ; qui sauve des camps de prisonniers de guerre quelque deux millions d’hommes ; qui est considéré par les maréchaux allemands, dont Göring, comme la plus grosse faute du Führer.
 
— Dès juillet 1940, il approuve la création des « Services spéciaux » qui, en deux ans, vont arrêter environ 3 000 espions de l’Axe, dont 42 seront condamnés à mort et non graciés, conformément à l’avis de la Commission des grâces, mais aucun des nombreux agents alliés avec lesquels ils collaborent. (Colonel PAILLOLE – Services Spéciaux)
 
— En dépit de l’agression britannique à Mers el-Kébir (3 juillet 1940), il refuse toute idée de rupture : « Je ne laisserai pas commettre l’irréparable entre l’Angleterre et moi (...) Je garderai l’amitié des Etats-Unis². »
 
— Il rejette l’ultimatum allemand qui, le 16 juillet 1940, demande l’utilisation de huit bases aériennes au Maroc, et de la voie ferrée Tunis-Rabat, ainsi que la faculté d’user des ports d’Afrique du Nord. Il pose, dans sa réponse adressée le 18 juillet à Hitler, les bases de la stratégie défensive qu’il suivra jusqu’en novembre 1942. Il rejette les exigences allemandes et rappelle que le gouvernement français, devant l’impossibilité de continuer la lutte armée en France, avait « écarté l’idée d’un départ pour un de ses territoires d’outre-mer qui l’eût, tôt ou tard, mené à chercher refuge dans un pays étranger, ce qu’il ne voulait à aucun prix ». II reste résolu à appliquer loyalement la convention signée, mais tout aussi résolu à « repousser, sans égard aux conséquences de son refus », toute condition qui ne serait pas compatible avec son honneur. Il souligne que la France, « placée devant l’alternative dramatique de Mers el-Kébir, n’a pas hésité sur son devoir. Elle a mis au-dessus d’une longue confraternité d’armes le respect scrupuleux de la parole donnée à l’adversaire d’hier ; elle a scellé, du sang de ses marins, l’engagement qu’elle avait pris ». Il ajoute : « Je répète solennellement qu’il en sera de même dans l’avenir. La France honorera sa signature. »
 Sa déclaration marque sa volonté de contenir l’Allemand sur les positions défensives définies par la convention d’armistice : ce qui implique, en retour, que la France respectera les clauses de celle-ci, mais ne s’engagera pas au-delà. « L’armistice, répète-t-il souvent, l’armistice à la sauce que vous voudrez liante ou piquante, mais pas d’arrangement, pas de traité. Je n’accepterai jamais un nouveau Francfort » 3
 L’interdiction signifiée à la Wehrmacht de prendre pied au Maroc a soulevé la fureur du Führer. Le risque existe donc que celui-ci ne cherche à imposer ses prétentions par la force. Face à cette hypothèse, Pétain précise, le 4 août, lors d’un conseil restreint auquel n’assistent que Darlan et Baudouin, la conduite à tenir au cas où la Wehrmacht entrerait en zone libre, et où il ne serait plus en mesure de gouverner avec indépendance : Darlan devra rejoindre l’Afrique du Nord et y exercera, au nom du Maréchal, l’autorité gouvernementale ; la marine de guerre le ralliera sur son ordre : « Je ne veux pas de papier, mais vous devrez considérer mon ordre comme définitif. Je ne reviendrai pas sur cette décision. D’autre part, il doit bien être entendu qu’elle restera strictement entre nous trois. Personne d’autre ne doit la connaître. »4
En décembre 1942, à Alger, quelques jours avant son assassinat, Darlan confirmera cette décision : « Je me suis efforcé d’appliquer le plan du Maréchal prévu en 1940, au cas où la France entière serait occupée. » 5
 
— Le 30 juillet 1940, il déclare devant Laval et le général d’Harcourt, as. de la Première Guerre mondiale, qui en témoigne : « Les Anglais gagneront la guerre. » 6
 
— Le 6 septembre 1940, il nomme, au poste de « Délégué général du gouvernement en Afrique française », le général Weygand dont il sait les sentiments anti-allemands et la soif de revanche. Le 20 septembre, il confie au professeur Rougier : « J’envoie Weygand en Afrique du Nord, avec tout pouvoir, loin des orages du Conseil des ministres, où il ne peut plus s’entendre avec Laval, et hors des regards des Allemands. Sa mission sera de sauvegarder l’Afrique du Nord et de former une armée capable de la défendre. Un jour cette armée nous servira, mais il est encore beaucoup trop tôt. »
— Le 23 septembre 1940, les forces françaises basées à Dakar rejettent une attaque gaullo-britannique. Réaction dont les conséquences sont aussi bénéfiques à la France qu’à la cause alliée. Car la dissidence de l’A.O.F. aurait entraîné la rupture de l’armistice et l’invasion immédiate de la zone Sud et de l’Afrique du Nord. Le Haut commandement de la Wehrmacht, par’ la voix du général von Stülpnagel, le confirme à Huntziger.7
— Le 24 octobre 1940, jour de la rencontre de Montoire, au cours de laquelle le Maréchal tente en vain d’obtenir l’allégement du joug allemand et du sort des prisonniers, le professeur Rougier apporte à Churchill l’assurance que la France n’entreprendra jamais rien d’incompatible avec l’honneur contre son ancienne alliée.8
 
— Le 13 décembre 1940, Pétain démet Laval dont il connaît le patriotisme, mais dont il désapprouve la politique personnelle vis-à-vis de l’Allemagne.
 
— Le 19 décembre 1940, faisant suite aux conversations entre Jacques Chevalier, ministre de l’Éducation nationale, et lord Halifax, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, un mémorandum, classé MOST SECRET, est établi par celui-ci. Son contenu, constitue la preuve irréfutable de la réalité du pacte franco-britannique que l’histoire retient sous l’appellation d’« accords Pétain-Churchill ».
— Le 7 janvier 1941, Pierre Dupuy, chargé d’affaires canadien près le gouvernement français, adresse à MacKenzie King son rapport sur les contacts franco-canadiens. Il écrit notamment : « Le peuple français et son gouvernement sont de plus en plus anti-allemands. Ils considèrent qu’une victoire britannique est leur seul espoir de reconquérir leur propre indépendance. »


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