Suite :
— Le 2 mai 1941, Pétain apprend le prochain déclenchement de l’opération Barbarossa contre l’Armée rouge. Il s’exclame : « Les Allemands sont foutus ! 9 »
Le 22 mai 1941, Pierre Dupuy, souligne dans un rapport adressé à Churchill : « Sous la pression allemande, le maréchal Pétain, les autorités militaires et les éléments les plus jeunes de la population française augmentent leur résistance et se préparent à reprendre les hostilités. Bien qu’impatients de combattre, ils ne veulent pas prendre le risque d’être écrasés une seconde fois et considèrent qu’ils doivent attendre jusqu’à ce que la Grande-Bretagne et l’Amérique soient prêtes à prendre l’initiative. (...) La clef de voûte de toute la politique française est la haine de l’Allemagne, même si les apparences insidieuses peuvent suggérer le contraire. 10 »
— Le 23 juillet 1941, Pétain s’adresse aux Saint-Cyriens des promotions Amitié franco-britannique et Maréchal Pétain, ainsi qu’aux Saint-Maixentais de la promotion Maginot qui sont réunis à Aix-en-Provence. Le Livre d’or de la promotion Maréchal Pétain rapporte : « ... Courte causerie sur la situation de la France, les événements de Syrie, l’oeuvre de rénovation entreprise, et le devoir de protection de notre Empire colonial menacé par nos voisins. Puis il prie les journalistes de le laisser seul avec les élèves, comme un grand ancien avec ses jeunes. Tout change alors : il affirme que les Allemands demeurent l’ennemi et que sa politique s’inspire de celle de la Prusse après Iéna, évoque le traité de Tilsit qui la laisse humiliée et amoindrie, mais non pas brisée, et se tournant vers le général Préaud lui demande de nous former en vue de cette revanche, en particulier de nous rendre aptes aux combats de guérillas qui ont conduit à la défaite des troupes impériales en Espagne. Il se lève enfin et nous salut ; dernier couplet de la Marseillaise et « Vive la France » général sur sa demande 11 »
- Le 2 août 1941, alors qu’André Poniatowski lui rend compte d’une mission qu’il vient d’effectuer Outre-Atlantique, dans le cadre des Services Spéciaux, il lui déclare que, dans l’hypothèse d’un entrée en guerre les États-Unis, leurs forces doivent, en priorité, débarquer en Afrique du Nord (Michel Poniatowski, Mémoires, tome 1, p. 113).
— Le 8 novembre 1942, à l’annonce du débarquement américain au Maroc, il commente spontanément : « Je l’avais rêvé cette nuit. » Et, afin de donner le change à l’occupant, il radiodiffuse un message adressé à Roosevelt, protestant contre une agression à laquelle il ne peut que s’opposer, mais, par message adressé à Darlan qui est à Alger, il laisse à celui-ci toute latitude pour agir au mieux. Et, par le câble secret reliant Vichy à Alger, il donnera, le 10 novembre, son accord intime aux négociations engagées avec les Alliés (fac-similé de ce message publié par Coutau-Bégarie et Huan dans Darlan, p. 619).
— Dans la matinée du 8 novembre 1942, il convoque le chargé d’affaires américain Pinckney Tuck, lequel rend compte immédiatement à Washington de l’entretien. Il précise : « Comme je me levais pour prendre congé, le Maréchal me prit les deux mains dans les siennes, me regarda droit dans les yeux et sourit. Il m’accompagna jusque dans l’antichambre et retourna d’un pas guilleret vers son bureau en fredonnant un petit air. » (Foreign relations of the United States, 1942, volume II, pp. 430-432).
Et Woodruff Wallner, membre de l’ambassade américaine à Vichy, rapporte le compte rendu oral de Tuck : « Après les instants pénibles de la protestation, le père Pétain a eu un geste aimable. Il semblait rajeuni de vingt ans. Ses yeux bleus étaient clairs et pétillants. Le débarquement paraissait loin de lui déplaire. Il semblait heureux comme un pape, il m’a accompagné en chantonnant. » (Témoignage cité par Tournoux dans Pétain et la France, p. 411).
- Le 19 novembre 1942, l’armée d’Afrique préparée par Weygand et Juin aux ordres de Pétain, rentre dans la guerre, en Tunisie, face à la Wehrrnacht. Puis, avant de débarquer en Provence et d’atteindre, en tête des forces alliées, les rives du Rhin et du Danube, elle couvrira de gloire ses drapeaux en Italie où à la suite des combats du Garigliano et de la prise de Rome, le général Clark, commandant la 5e armée américaine, jugera le Corps expéditionnaire français : « Plus vaillante unité combattante n’a jamais existé. » (Général Clark, Les Alliés jouent et gagnent).
Tel fut le couronnement de la stratégie expectante de Pétain qui, par l’armistice, avait permis d’arrêter les Allemands et de protéger la plate-forme du Maghreb d’où s’élancèrent en 1943 les forces alliées, qui, en septembre, débarquèrent en Corse et en Italie. L’historien allemand Krautkramer écrit : « Le combat mené par la France et la façon dont elle s’est relevée de sa défaite n’a pas commencé avec l’appel du 18 juin, mais tout a débuté— et peut-être avec plus d’efficacité— avec l’armistice de Rethondes. » (Vichy 1940-Alger 1942).
On sait comment l’armée d’Afrique, dont les cadres étaient des Français d’Algérie ou de Métropole, couvrit de gloire ses drapeaux en Tunisie et en Italie, puis au sein de l’armée B lors du débarquement en Provence, et, enfin, avec la lère armée française jusqu’au Rhin et au Danube.
— Le 27 novembre 1942, l’ordre permanent donné dès l’armistice de juin 1940 de saborder les navires dont l’ennemi tenterait de s’emparer, est exécuté quand, avant l’aube, les VIIe et Xe Panzer pénètrent dans Toulon : 90 bâtiments jaugeant 225 000 tonnes, soit le tiers de la Marine de 1939, sombrent en quelques heures. D’aucuns estiment que ce drame pouvait être évité, mais personne n’a osé et n’osera contester que la preuve éclatante était ainsi faite qu’une collaboration militaire entre la France et l’Axe n’avait jamais existé, ni dans les esprits ni dans les faits.
— Au soir du 27 novembre 1942, Pétain ne dispose plus de l’Afrique du Nord ni de la Flotte de haute mer. Ces deux piliers de sa stratégie expectante lui avaient permis de contenir les Allemands en attendant que les États-Unis puissent intervenir en force. Cet objectif est désormais atteint. Il serait donc en droit d’envisager de quitter son poste. Son secrétaire général rapporte son rejet d’une telle éventualité : « Pour moi, partir, c’est de beaucoup la voie la plus facile ; c’est celle qui me délivre du calvaire que je gravis. Eh bien, non ! Je ne puis abandonner les Français, je suis un paratonnerre pour les Français. L’histoire dira plus tard que je leur ai évité de graves choses, je pense encore leur en éviter. Je resterai, devrais-je en souffrir encore beaucoup plus. » (Déposition de J. Jardel, Procès du Maréchal, J.O., p. 301).
— Dans les voeux qu’il adresse aux Français, le 24 décembre 1942, Pétain confirme son sacrifice et sa foi dans la victoire alliée : « En juin 1940, je vous avais promis de rester parmi vous. J’ai tenu ma promesse et me voici toujours au poste que l’Assemblée Nationale m’a assigné, toujours prêt à servir. Mon honneur à moi est de rester à ce poste face au danger, sans armée, sans flotte, au milieu d’une population malheureuse. » La péroraison est un message d’espérance : « À l’heure où il semble que la terre manque sous vos pieds, levez la tête vers le ciel. Vous y trouverez assez d’étoiles pour ne plus douter de l’éternité de la lumière et pour placer où il convient vos espérances. »
Après l’enregistrement de ces voeux pour la radiodiffusion, il confie à son entourage : « J’espère que les Français comprendront l’allusion aux Américains. Je pense que c’est clair. » (Tournoux. Pétain et la France, pp. 435-436, et Mme Bernard Ménétrel dont le témoignage écrit est cité dans Pétain et de Gaulle, Nouvelles Éditions Latines, p.275).)
http://www.marechal-petain.com/le_c...
C’est propos doivent sans doute être hors cadre par rapport à l’article et pourtant, il y a un liens en relation avec la dates mentionner 1964, cinquantenaire de Amnistie de la guerre de 14-18 et vingtièmes anniversaire de du débarquement Allié avec 2014, centenaire de l’Amnistie de 14- 18 et le soixante dixièmement anniversaire du débarquement de 44.
Il y a un liens étroit entre ses deux événements, dans le fait que tous les grands protagonistes, tous les acteurs étaient tous sous une forme où une autre impliquer dans ce qu’à été comme tragédie cette guerre de 14-18 à l’aube du XX unièmes siècles .
Il y a des liens invisibles si , ils sont compris dans leurs véritables significations éclairions les grands drames de ce siècle passer et nous éclairons sur ce les nuages noirs qui encombre présentement notre devenir !
Des Kaisers Traum (Prophetische Landkarte von 1890) | Welt
A lire en cache le lien !
05/08 16:59 - agocount
Un dessin vaut mieux qu’un long discours : http://img4.hostingpics.net/pics/769957lefficacitee
20/06 11:03 - cguillem
Bonjour, C’est vrai que la France n’est pas prête à recevoir le message et elle ne (...)
19/06 22:31 - Nadia
Et après avoir payé les efforts militaires Américain, il s’est débarrassé des dollars en (...)
19/06 11:44 - MMJ07
En l’occurrence, l’article portant sur la commémoration du débarquement de (...)
19/06 11:08 - MMJ07
Bonjour fred74, Je me sens obligé de vous répondre que NON, le FN ne tient absolument pas les (...)
19/06 10:38 - MMJ07
Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce billet de 100 Francs américain dont j’ignorais (...)
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