Bonjour, Claude-Michel, bonjour Olivier.
Concernant les Le Pen, je pense que l’affrontement n’est pas feint.
Certes, le père et le fille ont foncièrement les mêmes valeurs, même si l’héritière s’en défend en apparence, mais ses amitiés avec des personnes comme Marie d’Herbais (l’intervieweuse complaisante de JMLP) et son époux Frédéric Chatillon, ex-responsable du GUD et toujours proche de fascistes notoires, sont édifiantes sur ce qu’elle est réellement.
Pour autant, il existe une rivalité qui est loin d’être fictive. JM ne supporte manifestement pas de voir la cote de sa fille s’envoler et sa stratégie de « dédiabolisation », pourtant très largement assise sur des leurres, fonctionner de mieux en mieux auprès d’un électorat populaire écoeuré par les échecs des gouvernements UMP et PS. Tout cela lui fait de l’ombre. Qui plus est, il a le poil hérissé par le discours nettement plus policé de Marine qui, même artificiel, n’en donne pas moins l’impression de tourner le dos aux fondamentaux du FN.
D’où la réaction des actuels caciques du parti, tournés vers des objectifs de conquête électorale (nécessairement assis sur le mensonge) que JMLP ne poursuivait pas, se contentant de son rôle de populiste outrancier clamant haut et fort les valeurs xénophobes et racistes du parti qu’il avait créé.
Jean-Marie versus Marine, à suivre... Mais une chose est sûre : au delà de l’affrontement mesuré auquel on assiste, la fille n’a pas les moyens d’éliminer le père, sauf à se couper d’une bonne partie des bases militantes.