Les réactions globalement rigides et conservatrices démontrent ce que j’écris : la peur de l’eugénisme n’est pas le fruit d’une analyse rationnelle. Je me demande comment l’avortement a pu être légalisé dans ce pays.
Ramener l’eugénisme à Galton est très réducteur. Au nom de l’amalgame eugénisme/génocide, qui est évidemment abusif, on ne peut refuser d’explorer ce que par exemple les thérapies géniques permettront un jour de traiter préventivement.
Winston Smith, je vous ai lu malgré le manque d’espaces de votre commentaire. Après quelques respirations je constate que vous ne démontrez rien de différent. Votre début pompeux accouche d’une souris. Vous ne prenez même pas en compte ce que j’écris à propos du droit ou non donné de décider de la mort (d’un foetus ou un être). Et votre conclusion est en raccourci ce que j’ai dit. Amazing...
Doctorix, vous tenez le pompon du cerveau moisi ! Reductio ad hitlerum : et vous appelez cela penser ? Vous êtes pavlovien. Quant à ma bio, vous faites erreur : s’il y a un gène du cancer du pancréas, et si l’on avait trouvé avant ma naissance comment l’identifier et le modifier, je serais là justement pour parler des bienfaits du bon eugénisme, en connaissance de cause. Votre comm fait plouf. La prévention est une forme d’eugénisme. Par exemple le vaccin contre la rubéole (ou le fait de mettre ensemble des enfants quand l’un d’eux l’a, pour développer l’immunité) qui permet éventuellement d’éviter une infection en début de grossesse et qui évite à des enfants des lésions (
atteintes cardiaques, oculaires (essentiellement cataracte), de l’oreille interne et cérébrales (microcéphalie). )
Qu’y a-t-il de nazi dans le fait de pratiquer par exemple un diagnostic préimplantatoire et d’éliminer l’embryon qui serait porteur d’une maladie génétique ? Faut-il préférer l’ignorance ? Ou faut-il savoir et choisir cet embryon délibérément, en sachant ce que cela va produire pour l’enfant à venir ? Il ne s’agit d’ailleurs pas de vivre dans une nation aux théories fumeuses, vous confondez les époques. Il s’agit de savoir si on donne la possibilité scientifique du choix aux parents, à quelles conditions, dans quel encadrement.
Tiloo87 et Démosthène, une maladie génétique est considérée comme une tare. D’accord avec votre propos sur la diversité, et peut-être bien que certaines maladies produiront un jour des individus immunisés. Mais alors, pourquoi même soigner ? Au Kénya des prostituées ont développé une résistance au HIV.
« Puis nous avons réalisé que, plus les femmes étaient exposées au HIV, plus elles étaient protégées contre ce virus. Autrement dit, plus ces femmes se prostituaient, dans un pays où la prévalence du virus ne cesse d’augmenter, moins elles étaient contaminées. »
Faut-il renoncer à trouver et appliquer des traitements et suggérer à tout le monde d’avoir beaucoup de rapports non protégés pour que dans quelques génération le Sida n’existe plus ?
« Une amniocentèse pour écarter la possibilité d’un enfant trisomique ?
Oui...C’est un choix humain, à chacun de le faire. » C’est bien de cela qu’il est question. Vous le reconnaissez vous-même.
Asap : « il n’y a que des aspirations inconscientes et organiques à l’excellence du phénotype. » Oui. C’est ce que tente le bon eugénisme, de manière pragmatique, pour diminuer certaines transmissions ou pour améliorer les capacités de développement et d’immunité de l’espèce. Les sportifs font pareils dans leur domaine, les artistes dans le leur. C’est viser à une forme d’excellence. La manière de nourrir son enfant afin de le rendre résistant est aussi une forme extensive d’eugénisme.
Un dernier mot : débattre en tentant d’écraser l’adversaire n’est pas débattre. Débattre n’est pas un mot français.