Et si le libéralisme c’est tenter de faire moins souffrir les humains,
alors encore une bonne raison d’être libéral. Je laisse le culte de la
souffrance aux fachos et gauchos (c’est leur fond de commerce
électoral).
Là, on touche le fond de l’ignoble.
La souffrance est un marché et, plus que beaucoup d’autres, une formidable machine à cash. Tous les arguments doivent se soumettre à un seul : « nous agissons pour diminuer vos souffrances. »
Le pseudo libéralisme dont se prévaut l’auteur est, par sa nature propre, infondé à évoquer le problème de la souffrance. Sa seule compétence est de répandre la souffrance, sur toute la planète, par tous les moyens dont il dispose.
- souffrance de la misère qui s’accroît partout par la confiscation des revenus et des patrimoines
- souffrance de la guerre qui ressurgit partout à chaque fois qu’on la finance (car on finance les deux camps, lorsqu’on est libéral. Les deux camps ! Nous ne jouons pas chez les amateurs, nous avons une haute mission civilisatrice, nous autres qui nous nous disons libéraux)
- souffrance de la faim par la confiscation des récoltes
- souffrance de la santé détruites par tous les polluants.
« La misère, c’est pour notre bien ! On ne peut soutenir les paresseux !
La guerre, c’est pour notre bien : en soutenant le terrorisme dans les pays arriérés, nous pouvons les détruire est en éradiquer les sources.
La faim des miséreux, c’est pour notre bien : nous devons veiller au meilleur emploi possible des terres qu’ils ne savent exploiter.
Les polluants, c’est pour notre bien : la »surpopulation« (sic) nécessite, hélas, une surexploitation des ressources disponibles.
Tout cela n’a rien à voir avec le fait que nous bâfrons comme quatre, consommons les ressources comme cent et polluons comme mille ! Nous devons tenir notre rang.
Les pauvres, les mal-formés, les impotents, les invalides, nous souffrons tant de les voir que cela nous est insupportable. Nous laissons ça aux fachos et aux gauchos, n’est-ce pas ! Moralement, nous nous devons de les détruire. »
Et vous osez venir nous parler de fond de commerce de la souffrance ? Le propre du sadique est d’imaginer que ses victimes sont maso. Plus ses poches se remplissent, plus ses victimes sont coupables.