La critique de l’URSS par la reprise, même sous une forme acidulée, des arguments bourgeois, n’apporte rien de neuf, et surtout rien de constructif pour faire advenir une autre dépassement du capitalisme que celui que les circonstances ont imposé à la Russie de 1917.
Hors c’est cela qui me motive, et pas un alignement, même clinquant, sur les raisonnements poussiéreux du conservatisme capitaliste. En Occident, ce système, n’apporte plus rien de positif aux populations, les courbes des indicateurs vitaux, espérance de vie, mortalité infantile, sécurité de la vie, sont en train de s’inverser. L’Occident est gros d’un dépassement du capitalisme, comme en 1789 les Etats Généraux convoqués par le roi portaient, sans même que les principaux intéressés en soient conscients, la prise du pouvoir par la bourgeoisie. Les oripeaux mités de la féodalité devaient être balayés, ils le furent.
Comment, aujourd’hui, passer du capitalisme tout puissant au capitalisme « constitutionnel », un capitalisme dont la surface d’exploitation aurait été drastiquement réduite ? C’est cette équation qui est posée aux prolétaires occidentaux qui constatent que, par rapport aux générations précédentes, la vie des jeunes générations va se dégradant. La réponse léniniste de 1917, et à fortiori celle, stalinienne, de 1927, sont hors-jeu. C’est d’ailleurs pour cela que la bourgeoisie cherche constamment à enfermer les prolos dans ces perspectives sans issues.
Jusqu’au capitalisme les changements de société se sont opérés par l’effet du seul pragmatisme, le plus efficace finissait, par l’exemple, par s’imposer. Désormais, l’espèce humaine est, grâce au capitalisme, si évoluée que c’est par le raisonnement, et la lutte consciente, qu’elle va devoir imposer le dépassement du capitalisme.
C’est la raison fondamentale de l’existence de partis dits « communistes » se plaçant, délibérément dans une perspective raisonnée, et sans cesse progressiste, de l’évolution de la société humaine.