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Commentaire de Indépendance des Chercheurs

sur Cheminots, les raisons d'une grève


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Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 15 juin 2014 13:39

Les « bonnes intentions » sont très douteuses, de la part du gouvernement qui applique la politique de l’Union Européenne de marchandisation et de privatisation des services publics.

Dommage, que les autres services publics n’aient pas rejoint le mouvement pour dénoncer cette politique de Bruxelles.

Voir notre article d’aujourd’hui :

 
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/14/cnrs-emploi-hierarchies-privatisation-ii-50015.html


CNRS, emploi, hiérarchies, privatisation... (II)


La crise que traversent des organismes publics de recherche comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) n’est clairement pas un fait isolé. Le dimanche 15 juin, la grève de la SNCF se poursuit. Mais à différence du texte adopté cette semaine par le Comité National de la Recherche Scientifique (CoNRS), le mouvement de la SNCF vise explicitement le véritable problème de fond : à savoir, l’évolution planifiée du statut de la SNCF liée à la politique de l’Union Européenne. Une situation qui semble vraiment « déranger », au point que Le Monde diffuse un article intitulé « SNCF : il faut savoir arrêter une grève », s’en prenant à la CGT et à SUD Rail pour leur action prétendument « illisible pour l’opinion » et pour leur «  conservatisme » face à la « réforme ». Pourtant, dans un deuxième article avec le titre « Guerre de communication autour de la grève à la SNCF », Le Monde reconnaît clairement que le rejet gouvernemental de la revendication syndicale essentielle (le retour à un établissement unique) est lié à «  l’ouverture de la concurrence sur les lignes ferroviaires, prévue par les textes européens ». En effet, la Directive 91/440/CEE du Conseil européen du 29 juillet 1991 relative au développement de chemins de fer communautaires, suivie de quatre « paquets ferroviaires » dont le dernier a été adopté par le Parlement européen en février de cette année, organise la privatisation du service public des chemins de fer. Les grands médias ont-ils vraiment informé les citoyens à ce sujet ? L’actuelle grève des cheminots met directement en cause la politique de l’Union Européenne : de ce point de vue, elle présente un caractère exceptionnel particulièrement digne d’attention et de soutien. Or c’est une évidence que le CNRS et les autres établissements publics de recherche français, de même que les universités et l’éducation nationale, font les frais d’une politique européenne analogue définie par la stratégie de Lisbonne adoptée en mars 2000. Qu’il s’agisse du CNRS, de la SNCF ou des autres services publics, les instances de l’Union Européenne imposent et organisent en permanence la marchandisation et la privatisation progressives de leur activité. Pourtant, une dénonciation de cette politique fait malheureusement défaut dans les « Propositions sur l’emploi scientifique du Comité National de la recherche scientifique » du CoNRS. On peut tout particulièrement regretter que l’action des agents de la SNCF ne s’accompagne pas de mobilisations analogues au CNRS, dans l’ensemble de la recherche française, dans les universités et dans tous les services publics. Une occasion unique, lamentablement perdue.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/14/cnrs-emploi-hierarchies-privatisation-ii-50015.html ]



Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs

http://science21.blogs.courrierinternational.com/

http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia



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