Les « bonnes intentions » sont très douteuses, de la part du gouvernement qui applique la politique de l’Union Européenne de marchandisation et de privatisation des services publics.
Dommage, que les autres services publics n’aient pas rejoint le mouvement pour dénoncer cette politique de Bruxelles.
Voir notre article d’aujourd’hui :
CNRS, emploi, hiérarchies, privatisation... (II)
La crise que traversent des organismes publics de recherche comme le
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) n’est clairement
pas un fait isolé. Le dimanche 15 juin, la grève de la SNCF se
poursuit. Mais à différence du texte adopté cette semaine par le Comité National
de la Recherche Scientifique (CoNRS), le mouvement de la SNCF vise
explicitement le véritable problème de fond : à savoir, l’évolution
planifiée du statut de la SNCF liée à la politique de l’Union
Européenne. Une situation qui semble vraiment « déranger », au point
que Le Monde diffuse un article intitulé « SNCF : il faut savoir arrêter une
grève », s’en prenant à la CGT et à SUD Rail pour leur action
prétendument « illisible pour l’opinion » et pour leur «
conservatisme » face à la « réforme ». Pourtant,
dans un deuxième article avec le titre « Guerre de communication autour de
la grève à la SNCF », Le Monde reconnaît clairement
que le rejet gouvernemental de la revendication syndicale
essentielle (le retour à un établissement unique) est lié à «
l’ouverture de la concurrence sur les lignes ferroviaires, prévue
par les textes européens ». En effet, la Directive 91/440/CEE du Conseil européen du 29
juillet 1991 relative au développement de chemins de fer
communautaires, suivie de quatre « paquets ferroviaires » dont le dernier a été adopté par le Parlement européen
en février de cette année, organise la privatisation du service
public des chemins de fer. Les grands médias ont-ils vraiment
informé les citoyens à ce sujet ? L’actuelle grève des cheminots met
directement en cause la politique de l’Union Européenne : de ce
point de vue, elle présente un caractère exceptionnel
particulièrement digne d’attention et de soutien. Or c’est une
évidence que le CNRS et les autres établissements publics de
recherche français, de même que les universités et l’éducation
nationale, font les frais d’une politique européenne analogue
définie par la stratégie de Lisbonne adoptée en mars 2000. Qu’il
s’agisse du CNRS, de la SNCF ou des autres services publics, les
instances de l’Union Européenne imposent et organisent en permanence
la marchandisation et la privatisation progressives de leur
activité. Pourtant, une dénonciation de cette politique fait
malheureusement défaut dans les « Propositions sur l’emploi scientifique du
Comité National de la recherche scientifique » du CoNRS. On
peut tout particulièrement regretter que l’action des agents de la
SNCF ne s’accompagne pas de mobilisations analogues au CNRS, dans
l’ensemble de la recherche française, dans les universités et dans
tous les services publics. Une occasion unique, lamentablement
perdue.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/14/cnrs-emploi-hierarchies-privatisation-ii-50015.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
25/06 17:22 - sylvie
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22/06 10:53 - mmbbb
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18/06 22:54 - Remi
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