Service public/privé :
débat empoisonné. L’histoire (l’URSS) et mon expérience professionnelle m’ont
convaincu qu’il faut un minimum de concurrence. Employé toute ma vie d’une
entreprise d’abord nationale, puis devenue privée et confrontée à la concurrence
internationale, j’ai vécu une lente et forte évolution positive au plan
technique, gestionnaire et même moral : confrontée à une rude concurrence,
l’entreprise fut obligée d‘évoluer, de nommer les plus efficaces aux postes importants,
qui doivent ensuite faire leurs preuves. Cela entraine de la mobilité à tous
les niveaux, et c’est la vie. J’aimerais que les employés de la SNCF puissent conserver
leurs avantages sociaux justifiés (pas ceux hors d’âge, et pas forcément les
voyages gratuits pour le mari de la soeur de la grand-mère -)), et qu’ils
fassent l’expérience motivante de la concurrence. Ils seront alors plus heureux
comme salariés (la concurrence accroît la compétence, le respect de soi, la
fierté en cas de succès), et leurs clients certainement plus satisfaits. Toute
la difficulté est de créer les conditions d’une concurrence juste et
équilibrée. Ce devrait être le premier objectif des hauts responsables de la
SNCF et des politiques. Sans quoi, la SNCF risque de connaître le sort de la SNCM (où la
CGT vient de déposer un préavis de grève à partir du 24 juin…)