Parmi les grévistes combien ne cherchent véritablement qu’à préserver leurs privilèges. Quand on a l’occasion de parler des « avantages » que possédent les salariés de certaines corporations, ils ont tous cette même réponse « c’est un acquis, il n’est pas question d’y toucher » et oublient qu’ils ne sont pas les seuls à avoir (eu) un cadre défini, le départ en retraite au bout de 37,5 ans de cotisations étaient aussi un acquis mais personne parmi ces privilégiés n’est descendu dans la rue par solidarité, ils oublient allègrement que c’est tout le monde qui finance leurs passe-droits, je me souvient d’une conversation avec un agent d’EDF à l’époque du passage aux 35 heures, il m’a dit textuellement « nous les 35 on y est déjà, il faudra qu’on passe maintenant à 32, nos syndicats y travaillent », je faisais une expertise électrique dans des pavillons de fonction EDF en février et les radiateurs électriques des chambres étaient à fond dans des chambres fenêtres ouvertes car il y faisait trop chaud, de gros radaiteurs à bain d’huile chauffaient le garage non isolé, de façon que la voiture ne soit pas froide quand il la prenait et ceci se répétait dans chaque maison ; une observation de ma part ne m’a valu que des réponses hostiles.
Dans cette affaire tout le monde se trompe de cible, la cible n’est pas de vouloir préserver à tout prix ses prérogatives mais d’œuvrer pour un changement profond de notre civilisation dans laquelle chacun aura les mêmes devoirs et les mêmes droits seulement dans les grosses boîtes corporatistes, l’égoïsme est un art de vivre.