@Fifi
« Mettre en concurrence
tous les salariés d’Europe et du monde, en voilà une idée qu’elle est
bonne ! »
Oui, et nous avons perdu une
grosse tranche de notre industrie du fait d’un défaut de maîtrise des
mécanismes de la mondialisation. La concurrence doit être strictement encadrée
et gérée politiquement, ainsi que les migrations économiques. Quand l’industrie
automobile française s’est trouvée confrontée à la concurrence japonaise dans
les années 80, des mécanismes de régulation de l’ouverture des frontières ont
été mis en place, et Renault a finalement pu survivre et s’allier avec Nissan. Rien
de cela n’est au programme de nos politiques : notre responsabilité est d’avoir
élu des gens sans vision, des irresponsables.
Cela dit, le train de la
mondialisation ne s’arrêtera pas (malgré les grèves des agents de la SNCF -). L’ingénieur ukrainien à 300 € verra son
salaire augmenter, et l’ingénieur français à 4000 € verra son salaire baisser. C’est
triste pour nous, mais c’est moins dramatique que les guerres qu’ont connues nos aïeux.
Nos oligarchies s’enrichissent tout en programmant notre appauvrissement, mais
ne nous envoient plus au casse pipe : c’est déjà ça.
Dans ce contexte, la SNCF a
intérêt à être confrontée à la concurrence allemande, italienne, espagnole. La
refuser, c’est signer sa disparition à terme (son démantèlement, son rachat par
d’autres …). Comme nos politiques n’ont aucune stratégie face à la
mondialisation (Montebourg ne fait que de la communication), aux syndicats d’en
inventer une, sinon ils connaîtront le sort de la sidérurgie… Le repli sur soi, la seule défense des positions acquises est aujourd’hui suicidaire.